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Investissement dans le domaine pétrolier en Algérie : La Cnuced prévoit un retour des IDE

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À en croire une enquête de la Cnuced (Conférence des Nations unies sur le commerce et l’investissement), publiée jeudi dernier, l’Algérie connaîtra un rebondissement des IDE (Investissements directs étrangers) au courant de 2016. L’organisation onusienne en veut pour preuve à ses bonnes prévisions, les dernières réformes qui sont à même d’ouvrir le capital des entreprises nationales aux détenteurs de fonds étrangers.

Ainsi, la Cnuced qui a mené une enquête sur les tendances d’investissement dans le monde, a prévu un retour probant des investissements étrangers en Algérie durant l’exercice en cours. Il faut dire que depuis l’avènement de la chute des prix pétroliers de l’été 2014, le gouvernement était contraint à repenser sa politique économique pour mieux se prémunir contre l’impact de cette récession. C’est ainsi que depuis le début de 2015, un certains nombre de mesures anticrises qui étaient suivies par des réformes visant à libéraliser l’économie nationale pour drainer des capitaux privés nationaux et étrangers, ont été mises en place. C’est ce à quoi d’ailleurs fait référence la Cnuced dans son rapport concernant l’Algérie. Elle a estimé que «la libéralisation des régimes d’investissement et la privatisation des actifs appartenant à l’Etat devraient donner un coup de pouce aux IDE». C’est le cas de le dire, puisque selon les dispositions de loi adoptées en matière d’investissement étranger, qu’elles soient celles introduites dans la Loi de finances 2016 et celles du nouveau Code de l’investissement, permettent à l’entreprise nationale publique ou privée, la possibilité de céder une partie de son capital à un résident national ou étranger. Comme c’est le cas de la règle 51/49 régissant le secteur stratégique qui est élargie à d’autres secteurs à travers l’article 66 de la LF 2016, qui permet, donc, l’ouverture du capital de l’entreprise étatique à l’actionnariat. D’autre part, le cadre juridique en cours prévoit l’amélioration du climat des affaires pour plus d’attractivité en matière d’investissement étranger. Mise à disposition du foncier industriel, allégement des procédures administratives et bancaires, accorder des facilités fiscales aux porteurs de projets, et bien d’autres mesures visant à orienter les IDE vers l’Algérie, y sont notamment mises en œuvre. Pour l’année en cours, donc, l’organisation onusienne prévoit une hausse de la tendance du flux de l’investissement étranger dans le pays. Ceci, après le recul enregistré durant 2015, dont la Cnuced estime le montant du flux d’investissement perdu à 587 millions de dollars, contrairement à l’exercice 2014 qui a drainé 1,5 milliard (mds) de dollars. Cependant, selon un rapport publié par la même organisation en juin dernier, pendant les 15 dernières années, le stock des IDE amassés en Algérie s’élève à 26,2 mds dollars alors qu’il était de 3,3 mds en fin 2000. S’agissant du montant des IDE attendus comme elle l’a fait savoir à travers son enquête, la Cnuced n’a apporté aucune précision. Quand au secteur qui va drainer les investissements en question, elle a cité précisément les hydrocarbures. Pour cette organisation, la compagnie pétrolière nationale envisage l’ouverture de capital concernant 20 champs pétroliers et gaziers dans le sud du pays. Du coup, ces prévisions corroborent les déclarations des responsables algériens du secteur énergétique, et lesquels ont maintes fois assuré de la poursuite des investissements de la Sonatrach. En plus de toutes ces conditions qui s’offrent au niveau interne et qui représentent une opportunité pour mobiliser les IDE, la Cnuced, dont l’enquête menée concerne l’ensemble du continent africain, a abordé le contexte externe. En effet, selon elle, contrairement au recul important des IDE dans le monde, estimé entre 10 et 15%, l’Afrique connaîtra une croissance de 6% en 2016, pour un flux de l’investissement entrant qui s’élève à 60 milliards de dollars. D’autre part, l’enquête en question a présenté les pays de l’Afrique du Nord comme étant les plus lotis en la matière, d’où l’Algérie citée en première ligne des marchés les plus attractifs. De ce fait, force est de constater que la baisse des IDE à l’échelle internationale pourrait profiter à l’Algérie, qui n’a cessé autant que faire se peut, lors de ces dernières années, à captiver l’attention de l’investisseur étranger. Sur le plan interne, tel qu’il est approuvé mardi dernier en Conseil des ministres, le projet de Loi de finances 2017 s’inscrit en droite ligne avec le nouveau modèle économique adopté en juin dernier. Celui-ci entend rompre avec l’ancienne conception de l’économie nationale.
Farid Guellil

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