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Intersyndicale : Des actions de contestations à partir du 1er avril prochain

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Comme à son habitude, l’Intersyndicale s’est réunie en ce début de mois pour tracer l’agenda de sa prochaine action de contestation.

Après le rassemblement national organisé le 25 février dernier à Tizi Ouzou, la coalition des 14 syndicats autonomes de différents secteurs compte revenir à la charge à partir du 1 er avril prochain. Parmi les options retenues, une marche nationale dont le lieu et la date seront fixés ultérieurement. Se félicitant d’avoir pu s’imposer dans le processus d’élaboration du nouveau code du travail qui figurait parmi les points essentiels de leur plateforme de revendications, les syndicats autonomes de la Fonction publique ne décolèrent pas pour autant. Ainsi pour le maintien de la retraite anticipée, les syndicats continuent à faire pression sur le gouvernement en organisant des mouvements de contestation chaque mois. Pour cette fois, l’intersyndicale a, donc, décidé à l’issue d’une réunion, hier, au siège du SNAPEST à Hussein Dey, de retenir l’option d’une marche à travers tout le pays. La date et le lieu de cette marche seront fixés le début avril, a fait savoir le SG du Cla, Idir Achour. Lors de cette rencontre, il a, également, été question, faut-il le noter, de l’avant-projet de loi portant le nouveau code du travail dont la copie a été envoyée à quelques syndicats autonomes. Selon Boualem Amoura, président du Satef, (syndicat des travailleurs de l’Education et de la formation), l’intersyndicale devra ramener des propositions, relever des contradictions et aller avec un seul avantprojet ne devant être soumis à l’APN qu’après le 4 mai prochain. Au niveau du SATEF, a-t-il souligné, plusieurs incohérences ont été soulevées. C’est le cas à titre d’exemple de l’article 34 qui parle de période d’essai ne devant pas dépasser les 6 mois, ce qui va en contradiction avec le statut général de la Fonction publique (SGFP) qui fixe cette période à 9 mois. L’incohérence, existe également selon Amoura dans l’article 40 qui limite la durée de travail de l’exploitation publique agricole à 1800 heures par an. Ce qui signifie la bureaucratisation de ce créneau. Aussi, Amoura évoque l’introduction d’un nouvel article (56) qui parle d’harcèlement sexuel, mais dans lequel il n’est malheureusement pas évoqué l’harcèlement moral qui est plus dangereux. Le code n’évoque également pas l’indemnisation des syndicalistes. La principale contradiction qu’il faudra, toutefois, retenir, explique-t-il, est celle existante dans l’article 227 parlant d’œuvres sociales ou est clairement mentionné le maintien de la retraite anticipée. Il y a deux principales explications à cela, estime le SG du Satef :
« Soit la retraite anticipée n’a finalement pas été supprimée, ou bien ce nouveau code n’a pas bien été étudié ». À rappeler que le mouvement de contestation de l’intersyndicale avait commencé le 18 octobre 2016 à travers des grèves reconductibles les 19, 24 et 25 du même mois. Une autre série de grèves a été organisée les 21, 22, 23, 27, 28, et le 29 novembre. Un rassemblement national à Alger empêché par les forces de l’ordre le 27 novembre 2016. Après une pause de courte durée, l’intersyndicale est revenue à la charge le mois de janvier à travers l’organisation de 4 rassemblements régionaux dans le centre, l’est, l’ouest et le sud du pays. La dernière action remonte au 25 février dernier ou il a été question d’un rassemblement national dans la wilaya de Tizi Ouzou.
Ania Nait Chalal-Nb

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