L’entreprise du métro d’Alger (EMA), ainsi que la société exploitante du métro d’Alger, RATP El Djazaïr, en l’occurrence, ont, depuis le 22 février dernier, procédé à des interruptions partielles et répétitives du service durant les actions de protestations pacifiques des citoyens ! En conséquence, cet état de fait cause des perturbations du trafic et pénalise les usagers de ce moyen de transport moderne de la capitale.
En effet, le trafic de ce moyen de transport urbain connaissait, depuis l’avènement des marches à Alger, des perturbations, intervenant, généralement, en début d’après-midi, et ce, jusqu’à 17 heures. Par contre chaque vendredi, le «Underground» algérois devient hors service et complètement inaccessible toute la journée à la première heure, notamment. Ce désagrément causera non seulement un sérieux problème de transport aux citoyens, parmi eux, les travailleurs, qui ne trouveront pas d’autres alternatives pour se déplacer entre le point « A » et « B », avant, pendant et après les manifestations, mais aussi, il causera des pertes financières à cette entreprise de transport.
Si l’EMA a suspendu uniquement les stations proches des endroits là où il y a une forte présence des manifestants, tel que les bouches de métro Aïssat Idir, Place du 1er Mai, Khelifa Boukhalfa, Tafourah, Ali Boumendjel et la Place des Martyrs, ceci pourrait être, toutefois, par un souci d’ordre sécuritaire. Ce qui reste, tout de même, incompréhensif, c’est le fait de suspendre l’autre destination reliant El Harrach, Aïn Naâdja et Gué de Constantine !
Pour chercher réponse à l’interrogation, nous avons pris attache, hier matin, avec la chargée de communication de la RATP El Djazaïr, pour éclairer les lecteurs sur certaines questions à ce sujet, mais peine perdue ! Et pour cause, la responsable qui nous a répondu au téléphone, a fait savoir que «la RATP El Djazaïr ne pourra faire aucune déclaration à la presse sans l’accord du ministère des Transports», avant de poursuivre « actuellement je suis en congé, et je ne reprendrais le service qu’à la fin du mois courant», précise notre interlocutrice depuis l’autre bout du fil.
Du coup, nous nous sommes orientés vers les services concernés du ministère des Transports pour avoir des éclaircissements sur ce problème. Là aussi, on bute sur une tutelle ministérielle muette qui ne daigne même pas décrocher le téléphone.
Outre le métro d’Alger, d’autres moyens de voyage, tels les transports ferroviaires (SNTF), et ceux de l’Établissement public de transport urbain et suburbain d’Alger (ETUSA), ont pris la même mesure, celle de mettre hors service l’activité de transport des personnes lors de manifestations populaires dans la capitale. Au demeurant, on reste sur une interrogation !
Med Wali