Le gouvernement algérien planche actuellement, en exécution des orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sur « l’étude du plan de renforcement du réseau de câbles sous-marins du Groupe Télécom Algérie (GTA) » a indiqué un communiqué du premier ministère, publié samedi dernier. En précisant que ce réseau est « considéré comme l’épine dorsale de la transmission des services du réseau internet ». L’information est de taille. À ce titre, elle mérite plus de détails. Il faut se rappeler que l’Algérie compte plus de 48 millions d’abonnés à l’Internet mobile et près de 6 millions à l’Internet fixe, selon les chiffres enregistrés en 2024 par l’Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (ARPCE) qui a été créée en août 2000. Même si les chiffres sont conséquents, ce n’est pas la seule raison qui rend indispensable « le renforcement du réseau de câbles sous-marins ». L’autre raison est la politique de numérisation globale en cours dans notre pays. Une numérisation qui vise à « changer le mode de gestion, à instaurer les principes de transparence, à lutter contre la bureaucratie et la corruption, à assurer un accès équitable à l’information et à améliorer les prestations » comme l’a défini la Haut-commissaire à la numérisation, Meriem Benmouloud. Une fois qu’on a cerné ces enjeux, se pose la question du réseau de câbles sous-marins de l’Internet qui alimente notre pays. Mais avant d’aborder l’autre raison de la nécessité de renforcer notre réseau de câbles sous-marins, notons que notre ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, a participé au Forum sur la gouvernance de l’Internet (FGI) qui s’est tenu en Norvège du 24 au 27 juin dernier. Un forum où il a été question de « thèmes importants liés à la gouvernance technique et stratégique des réseaux, au renforcement des infrastructures des télécommunications, à la gestion souveraine des ressources numériques sensibles, ainsi qu’à des questions relatives à la sécurité, à la confiance numérique et à l’interopérabilité dans un environnement technologique mondial en mutation accélérée » selon le communiqué publié par le ministère avant d’ajouter que « le ministre a tenu, en outre, des rencontres bilatérales avec plusieurs homologues et acteurs ». Nous avons appris également que notre ministre a participé à « une réunion préparatoire au Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI+20) » qui aura lieu du 7 au 11 juillet 2025 à Genève. Au cours de ce sommet, il sera question des implications des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) pour le développement durable, notamment en ce qui concerne la réalisation des objectifs de développement durable (ODD). Sachant que deux câbles sous-marins de l’Internet nous relient à l’Espagne, la coupure du courant électrique massive survenue, en avril dernier, en Espagne et dans d’autres pays européens nous avait donné des sueurs froides. Même si notre service Internet n’a pas été impacté, l’État a décidé d’anticiper de tels imprévus !
Zouhir Mebarki