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Inauguration du Salon Alger Industries-2016 : Une édition sous l’ombre de la crise économique

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La dixième édition du Salon professionnel international de l’industrie «Alger Industries-2016» a ouvert ses portes au public, hier matin, au Palais des expositions (Safex) des Pins maritimes d’Alger.

Lancé à l’initiative de la société Bâtimatec Expo et de la Chambre de commerce et d’industrie Alpes Côte d’Azur (CCI Paca), il durera jusqu’au 6 octobre prochain. Le coup d’envoi de l’édition a été donné par le directeur général de l’investissement au ministère de l’Industrie et des Mines, Amar Agadir, qui a sillonné les stands du Salon et a fait part de son enthousiasme de voir le Salon s’agrandir davantage.
L’édition de cette année intervient dans une conjoncture économique difficile, marquée par la chute des revenus de l’État. La situation s’est vite répercutée sur les investissements du pays, qui a dû geler de nombreux projets dans les différents secteurs. Bien que le Salon offre une meilleure visibilité à quelques centaines d’entreprises ayant pris le choix de participer à cette manifestation, il n’en demeure pas moins que le principal objectif de la participation est de gagner de nouveaux partenaires en dehors des sociétés étatiques. En effet, de l’avis des professionnels rapprochés hier, le «dilemme» auquel sont confrontées les différentes sociétés est de maintenir une croissance acceptable, et ce, en dépit de la crise. Pour eux, cette importante manifestation vise à faire découvrir aux industriels des opportunités d’affaires, des débouchés commerciaux et d’éventuels partenaires susceptibles de les accompagner dans leurs projets entrepreneuriaux. Ainsi, pour Abdeslam Filali, directeur central des systèmes d’information au sein de l’Entreprise nationale de charpente et de chaudronnerie (ENCC), a assuré que le Groupe a signé des «partenariats avec des sociétés importantes, telles que le ministère de la Défense nationale (MDN), Naftal, Sonelgaz, Sonatrach, Air Algérie… et la liste est longue». Cependant, il affirme que le Salon «offre la possibilité de présenter les produits de la société». En effet, le but de la participation est «d’élargir la liste des clients et partenaires, et donner plus de visibilité aux activités de l’Entreprise». Au sujet de la crise économique, notre interlocuteur a signalé qu’au-delà des idées reçues «la conjoncture économique difficile que traverse le pays a servi les opérateurs nationaux vu que le gouvernement a installé une barrière à l’importation». «C’est vrai, il y a de l’austérité, mais on a récupéré pas mal de projets qui étaient de l’importation. On a pu donc assurer une bonne croissance», a-t-il soutenu, sans donner des chiffres exacts à ce sujet. D’ailleurs, pour Athmane Aliane, directeur commercial au sein de la société d’Energineering et de construction métallique, filiale du groupe ENCC, «le Groupe qui emploie près de 4 000 salariés table sur une augmentation de la valeur de création d’emplois, grâce à la restructuration du Groupe». «Créer de nouveaux postes d’emploi est notre devise», a-t-il affirmé, tout en assurant que le Groupe vise à tirer profit des nouveaux diplômés, et leur donner une opportunité de formation.
S’étalant davantage sur la crise économique et la politique d’austérité engagée par le gouvernement, il dira que «chaque entreprise doit gagner des projets pour couvrir les dépenses». Plus explicite, Aliane a certifié que le Groupe œuvre à gagner de grands projets, en vue d’améliorer la croissance. «Notre présence, ici, est de faire connaître l’Entreprise, ses filiales et ses compétences, et gagner ces projets», a-t-il encore rajouté, tout en précisant qu’au fur et à mesure le Groupe gagne un certain savoir-faire qui permettrait à l’Algérie de ne plus recourir aux entreprises étrangères.
Se félicitant de la grande importance accordée à la relance du secteur de l’industrie, pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures, il a, en sus, signalé que «toutes les sociétés ont bénéficié d’une manne financière importante pour accroître la croissance et développer la capacité de production».
À cet effet, il assure que le Groupe enregistre une croissance sans recourir à l’aide de l’État. «Le gouvernement a injecté un nouveau souffle à l’industrie», a-t-il précisé. Néanmoins, il ne manquera pas à signaler que le départ massif à la retraite reste l’un des défis du Groupe qui a du mal à former la relève.
Lamia Boufassa

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