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IMPLIQUÉ DANS LA CONSTRUCTION D’UN PARC ÉOLIEN JUGÉ ILLÉGAL AU SAHARA OCCIDENTAL : WSRW met à nu le cabinet français ‘’Bureau Veritas’’

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L’Observatoire international Western Sahara Resource Watch (WSRW) a tiré la sonnette d’alarme sur l’implication du cabinet international français ‘’Bureau Veritas’’ dans la construction d’un parc éolien jugé illégal au Sahara occidental, un territoire occupé par le Maroc.
Dans un communiqué publié sur son site, WSRW dénonce la participation de Bureau Veritas – spécialiste mondial du contrôle, de l’inspection et de la certification – au projet controversé de parc éolien de Bir Anzarane, près de la ville côtière de Dakhla. Pour l’ONG, ce projet illustre « le mépris persistant de l’entreprise pour les implications juridiques et éthiques de l’occupation marocaine du territoire ». Selon les informations relayées par WSRW, Bureau Veritas devrait fournir des services techniques pour ce parc éolien, présenté par ses promoteurs comme un levier de la transition énergétique du Maroc. Or, rappelle l’Observatoire, le site se trouve en réalité en dehors des frontières internationalement reconnues du royaume. Le parc de Bir Anzarane est développé par la société Green of Africa, contrôlée en partie par le Premier ministre marocain Aziz Akhannouch via son groupe Akwa. Selon l’ONG, Green of Africa Dakhla – en charge du projet – est détenue à 70 % par Green of Africa (coentreprise entre le groupe Akwa et O Capital Group de la famille Benjelloun) et à 30 % par le groupe français Vinci. Les premiers éléments d’éoliennes auraient déjà commencé à arriver sur le territoire à la mi-juin, marquant « une escalade significative » dans la stratégie marocaine pour imposer le fait accompli au Sahara occidental, déplore WSRW. Dans son rapport, l’Observatoire rappelle que Bureau Veritas n’en est pas à son premier projet controversé sur ce territoire classé comme non autonome par les Nations Unies. L’ONG accuse l’entreprise de « certifier les activités des compagnies marocaines et étrangères » opérant dans la région, de « sponsoriser des événements sectoriels » et de « cautionner implicitement l’occupation » en considérant le Sahara occidental comme une partie intégrante du Maroc.

Une violation du droit international
L’observatoire WSRW souligne que ni l’ONU ni la communauté internationale ne reconnaissent la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, dont le peuple sahraoui continue de s’opposer à l’exploitation de ses ressources naturelles sans son consentement. La Cour internationale de justice (CIJ) et la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) ont réaffirmé à plusieurs reprises que le Maroc n’a « aucun droit légal à la souveraineté » ni de mandat administratif sur ce territoire. « La présence continue de Bureau Veritas au Sahara occidental occupé, avec désormais un projet lié directement aux plus hautes fonctions politiques du Maroc, renforce sa complicité dans la dissimulation de l’occupation », a dénoncé Sara Eyckmans de WSRW. Pour l’Observatoire, cette implication contribue à « consolider l’occupation » et à bafouer les droits fondamentaux du peuple sahraoui. L’organisation appelle Bureau Veritas à « mettre fin immédiatement à toutes ses opérations sur ce territoire occupé » et à « reconnaître publiquement le statut juridique du Sahara occidental » en cessant toute communication soutenant politiquement l’occupation marocaine.
M. Seghilani

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