Accueil ACTUALITÉ ILS MANQUENT A L’APPEL : Les partis «  à jeûn » politique

ILS MANQUENT A L’APPEL : Les partis «  à jeûn » politique

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Hormis les rares communiqués diffusés, les partis politiques ne donnent pas l’impression d’être intéressés ni par la dynamique que connaît le pays ni par les occasions que nous célébrons. En ce mois de Ramadhan c’est carrément l’hibernation.
La vocation d’un parti politique, c’est pourtant d’accéder un jour au pouvoir, et ce, à travers un projet de société. Pour y arriver, les partis politiques sont appelé à faire preuve d’action et de présence sur le terrain pour partager ses idées pour espérer une adhésion plus forte et ascendante qui pourraient leur ouvrir grandes les portes des arènes du pouvoir. Mais ils ont préféré déserter le terrain même au profit de leurs propres militants. Aucune activité politique à signaler au sein même de leur propre siège.
Pis encore, cette torpeur s’est répercutée sur l’activité du Parlement nationale. En effet, lors de la séance plénière consacrée au vote du projet de loi monétaire et bancaire, le projet de loi relatif aux règles de comptabilité générale et de la gestion financière, ainsi que du projet de loi relatif à la prévention et au règlement des conflits collectifs de travail et à l’exercice du droit de grève tenue il y a quelques jours, la séance a été plusieurs fois reportée faute de quorum. C’est dire l’ampleur du phénomène de l’absentéisme au niveau de l’APN qui abrite les élus du peuple issus de partis politiques en plus de quelques indépendants. Le dénombrement a révélé qu’il manquait à l’appel près de 70 députés pour atteindre le quorum (50%+1), soit 204 députés sur le total de 407 existants. L’on a également recensé 77 procurations. L’absentéisme est devenu le sport favori des députés de l’actuelle législature en attendant la finalisation du projet sanctionnant ces comportements. On aurait cru que le Ramadhan a eu raison d’eux. Sauf que ça été toujours le cas pour les partis politiques en Algérie et les députés qui y sont issus même durant les onze autres mois. En dehors de leurs activités partisanes, ils auraient également pu contribuer à des actions de solidarité, d’aide et de partage en ce mois piété et de rapprochement. Ils auraient pu se rendre dans des hôpitaux pour s’enquérir de la santé de ceux qui, pour une raison ou une autre, n’ont pas pu partager ces moments avec leurs familles et proches. Et ils auraient pu tenir des rencontres sur les thèmes qui concernent la société en interne et en internationale à la lumière de tous ces bouleversements que le monde connait. Et ils auraient pu encore et encore…
Même si sa vision de la société n’est partagée que par une minorité, et en dépit de l’espace restreint conquis, le parti politique porteur du projet de société, doit se tracer un objectif à long terme. Espérer toujours, mené par les efforts de ses actions et sa présence active et permanente, pour qu’à terme, la collectivité s’identifie dans ce projet et qu’il soit partagé par le plus grand nombre.
Brahim O.

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