L’appel à la contestation est entrain de s’élargir dans le secteur de l’Éducation nationale. Après l’UNPEF, c’est autour des chefs d’établissements du cycle secondaire de menacer de grève pour dénoncer les conditions de travail difficiles auxquels ils font face, ainsi que pour appeler à la prise en charge concrète des revendications exprimés précédemment. En effet, à l’issue d’une réunion, le conseil national des directeurs de lycées a dénoncé le manque d’encadrement administratif dans les établissements du secondaire. Un problème accentué par le manque flagrant de moyens, ce qui pourrait, ont-ils affirmé, les pousser à recourir à la grève si des solutions urgentes ne sont pas prises par la tutelle. Les contestataires dénoncent, en outre, une surcharge de travail en raison des plans exceptionnels de l’enseignement mis en place par le ministère pour parer à la propagation du Covid-19. Ils révèlent, à ce propos, que les heures de travail sont désormais de 50h alors que la loi les a fixées à pas plus de 40h. Un rythme qui ne peut être supporté, ajoutent les directeurs de lycées, qui regrettent qu’en parallèle de ses efforts doublés, aucune mesure incitative n’a été décidé par les autorités en charge du secteur.
Fixer le point indiciaire à 100 DA
Par ailleurs, le même groupement a appelé à l’accélération du processus de révision des statuts particuliers des travailleurs du secteur de l’Éducation, de sorte à ce que cette opération soit minutieuse. Ils ont en même temps dénoncé le retard que connait l’ouverture de ce dossier, en dépit des instructions données par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, depuis le mois de mai 2021. Dans le même contexte, les directeurs de lycées ont réclamé l’urgence d’augmenter le point indiciaire des salaires, et le fixer à pas moins de 100da. Ils ont également exigé la baisse significative de l’import sur le salaire général (IRG) et à ce que cette baisse soit significative, et non pas de la poudre aux yeux. Enfin, le conseil des directeurs de lycée a instruit ses conseils de wilayas afin d’étudier tous les mécanismes de la contestation qui puissent être adoptés pour arracher « leurs droits ».
À rappeler qu’avant le conseil national des directeurs de lycées, l’union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF) avait appelé, début octobre, ses adhérents à se tenir prêts pour d’éventuelles actions de contestations et ce pour revendiquer l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs dont notamment leur pouvoir d’achat.
Ania Nait Chalal