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Ils dénoncent le « pacte social » signé entre l’UGTA et Sonatrach : Les salariés diplômés Bac+3 marchent à Hassi Messaoud

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Un nouveau rebondissement, voire même un tournant dans le bras de fer opposant les salariés détenteurs d’un diplôme Bac+3 à leur employeur, qu’est le groupe Sonatrach. Cette fois-ci, le point de discorde a pour nom le récent rapprochement pactisé entre la direction de l’entreprise pétrolière, représentée par son P-DG, Abdeloumen Ould Kaddour, et le partenaire social, la Fntpgc (Fédération nationale des travailleurs du pétrole, du gaz et de la Chimie) relevant de l’UGTA, à savoir.
Qu’en est-il plus exactement ? Si non pourquoi ce Pacte consacrant le rapport de bon-voisinage entre les deux parties, a été mal accueilli par cette catégorie de travailleurs ? à vrai dire, les protestataires craignent pour le sort réservé à leurs revendications. Lesquelles, faut-il le rappeler, plaident la revalorisation professionnelle des salariés détenteurs de diplômes (Licence-LMD et DEUA) et leur repositionnement aux grades supérieurs dans leurs postes respectifs.
Et comme pour exprimer leur rejet de cette alliance, qui entend dans ses clauses «assurer un climat favorable pour un développement social et économique», les travailleurs ont répondu par une action de rue. Le mot d’ordre a été donné pour le soir de dimanche dernier, où des dizaines de manifestants, munis de banderoles exprimant leurs préoccupations, ont marché dans l’enceinte de la «Base 24 Février» de Hassi-Messaoud, à Ouargla, a-t-on appris d’un des membres du collectif des salariés.
Etant déjà en mauvais terme avec le Syndicat UGTA, qui les représente au sein du groupe de travail mis en place pour étudier le dossier de leurs revendications, lequel associe également la direction de Sonatrach, les protestataires ont dénoncé l’accord signé entre Ould Kaddour d’un côté et Hamou Touahria, SG de la FNTPGC de l’autre, sous couvert de Ablemadjid Sidi Said, patron de la Centrale syndicale. Si les travailleurs ont réagi rapidement à la consécration d’un pacte social entre les deux parties, c’est parce que, et surtout, ils disent que le groupe de travail en question n’a pas débouché sur des réponses à leurs revendications, soit plusieurs mois après son installation. à cette absence de perspectives, s’ajoute l’engagement «non tenu» par Ould Kaddour, lui-même, qui avait répondu aux travailleurs, leur assurant qu’il suit «en personne» leur dossier de revendications. Selon eux, pour un «Pacte» c’en est vraiment un, puisqu’il consacre, du moins pour les cinq prochaines années de sa validité, la «mort de l’action syndicale». «Ils (l’UGTA et SONATRACH) ont signé un Pacte social. Dès lors il n’y a plus de syndicat ni de partenaire social. Cet accord signifie servir l’administration pendant cinq ans», regrette un représentant des travailleurs qui craint sur l’avenir de leurs revendications.
Farid Guellil

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