Le directeur général du Centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR), Ahmed Naït El Hocine, a révélé hier, à Alger, «que le nombre de décès causés par les accidents de la route a connu une baisse de 30% en 2018 comparativement à l’année 2015» en expliquant que pendant l’année dernière « il y a eu 1 300 décès de moins par rapport à l’an 2015 », quant au nombre de blessés « il a également reculé de 40% dans la période entre 2015 et 2018 »a-t-il indiqué.
Intervenant lors d’une rencontre pour la présentation du bilan de la campagne de sensibilisation sur le risque routier, menée en collaboration avec le groupe Sonatrach, Naït El Hocine a relevé que le nombre d’accidents de la route était en «baisse constante avec trois années de décroissance consécutive», selon lui «ces baisses découlent d’un travail constant de sensibilisation quant aux dangers de la route». a-t-il ajouté. Le directeur général du CNPSR a affirmé que «l’année dernière a enregistré près de 25 000 accidents corporels de la route, ayant causé 3 310 décès à travers les routes du pays» a fait savoir Naït El Hocine, en notant qu’en «comparaison avec l’année 2017, il a été relevé des baisses, respectivement, de l’ordre de 9% du nombre d’accidents, 8% du nombre de morts et 10% du nombre de blessés».
Ahmed Naït El Hocine a affirmé que «les résultats de ce bilan de 2018 restent non satisfaisants : avec 3 310 décès dûs aux accidents de la route, le bilan reste encore très lourd», a déploré le DG du CNPSR qui a soutenu que des efforts supplémentaires sont à fournir, et ce, en collaboration avec d’autres partenaires sachant que la politique nationale, en terme de sécurité routière, englobe plusieurs organismes.
Par ailleurs, le CNPSR et Sonatrach s’étaient engagés, depuis une année, à travailler ensemble dans une campagne commune de sensibilisation quant aux dangers de la route à travers une caravane de sensibilisation qui a sillonné plusieurs wilayas y compris en direction des travailleurs activant dans les différentes installations de Sonatrach et des localités environnantes. Quant au choix de la collaboration avec Sonatrach, le premier responsable du CNPSR l’a expliquée par le nombre important de la flotte (camions…) que possède cette compagnie dont les véhicules de transport ont enregistré un certain nombre d’accidents de la route, ainsi que par le «rôle des citoyens» que ce groupe public pétro-gazier tient à assurer. Dans ce sens, le CNPSR a «pu bénéficier, à travers cette caravane de sensibilisation, d’un soutien logistique de la part de Sonatrach, ayant permis de se déplacer vers les wilayas de l’extrême sud de l’Algérie», a souligné le DG du CNPSR.
De son côté, le directeur santé et qualité de vie auprès de Sonatrach, Boumedienne, a réitéré que «la vitesse était la première cause des accidents de la route en Algérie», car selon les chiffres du bilan de l’année précédente, «le facteur humain a été responsable de 85% des accidents enregistrés, suivi du facteur d’équipement avec 5%, l’état du réseau routier avec 4% et les conditions climatiques avec 2%» a-t-il affirmé.
Lilia Sahed