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IL SOUTIENT UNE PÉRIODE DE TRANSITION «DÉTERMINÉE À L’AVANCE» : Rahabi invite «toutes les parties» à faire «des concessions» 

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L’ancien ministre de la Communication et ex-ambassadeur, Abdelaziz Rahabi a affirmé que mettre fin à la crise politique que vit le pays, nécessite des solutions « consensuelles et une période de transition déterminée à l’avance ». Selon lui « le passage d’un système non démocratique à un système démocratique ne peut avoir lieu sans une période de transition permettant à la société de se réorganiser à travers les syndicats, les partis et les institutions de la société civile », a-t-il déclaré lors de son passage sur les ondes de la chaîne 1 de la Radio algérienne. À cet effet, Rahabi a appelé avant hier, le commandement de l’Armée à ouvrir des consultations avec la classe et les acteurs politiques, tout en appelant tout le monde à faire des « concessions ». En soulignant que l’attachement aux solutions constitutionnelles fait désormais « partie intégrante de la crise », ajoutant que « la phase de transition malgré les préoccupations qu’elle pose- était toutefois nécessaire pour résoudre le blocage politique », du coup l’ancien ministre a estimé que « l’action politique est devenue une demande urgente dans la situation actuelle ». Il a averti même contre la complication de la crise tant que les solutions politiques tardent à venir, en appelant dans le même sillage à la nécessité de trouver un «consensus politique et que les toutes parties fassent des concessions ». Il a ajouté que, «le blocage actuel nécessite une initiative politique solide, loin de la logique constitutionnelle, devenue un obstacle à la concrétisation des revendications du mouvement populaire ». Rahabi a expliqué la nécessité d’ouvrir un large débat et de rétablir la confiance entre les acteurs et la rue algérienne, tout en critiquant «le manque de communication des Institutions de l’État, ayant conduit à l’application littérale de l’article 102, ce qui a donné le pouvoir à des figures rejetées par le peuple, accentuant ainsi l’ampleur du blocage». Or l’invité de la chaîne 1 a parlé de l’interférence de l’Armée dans la politique, l’ancien ministre s’est contenté d’expliquer que, sa « participation et sa pression dans l’activation de l’article 102 a renforcé son rôle », estimant que «son attachement (ndlr ; Armée) aux solutions constitutionnelles, en dépit de leur légalité, n’est pas opportun », parce que, a-t-il ajouté, c’est un débat légal dans un pays de non-droit ». Abordant le sujet des élections présidentielles, l’ancien ministre de la Communication a estimé que la sortie du cadre constitutionnel a été depuis le report de l’élection présidentielle programmée le 18 avril dernier, ajoutant sur celle prévue le 4 juillet prochain dont le chef d’état par intérim Abdelkader Bensalah insiste sur sa tenue contre la volonté populaire, Rahabi a affirmé que ce rendez-vous électoral « est rejeté du côté du peuple et qu’il y a une problématique judiciaire et politique autour de son organisation, pour cela la tenue de cette présidentielle dans les conditions actuelles est impossible» en ajoutant «ça sera des présidentielles sans peuple » précise-t-il.
Sarah Oubraham

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