Des proches collaborateurs du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, se penchent sur les préparatifs de la visite du roi du Maroc Mohammed VI en Israël « dès que possible », rapportent des médias israéliens citant de hauts responsables de l’entité sioniste.
Qualifiant le déplacement en Israël de celui qui est à la tête du Comité d’El-Qods, Mohamed VI, en l’occurrence, «de visite historique »,celle-ci, fait savoir la presse israélienne, aura une grande résonance au profit d’un premier ministre en course électorale pour rester aux commandes de l’entité sioniste, alors qu’il est affaiblit et acculé, par une large opinion israélienne qui lui est hostile.
Si du côté israélien, la visite en vue du roi marocain chez l’entité sioniste aura un impact positif sur le destin politique de Natanyahu, voulant rester coûte que coûte, à la tête du gouvernement, celui-ci visant à gagner la voix de milliers d’électeurs israéliens d’origine marocaine, compte bien recevoir, en grandes pompes, Mohamed VI. Son père, Hassen II avait affirmé en 1992, faut-il le rappeler, que « peu de pays pouvaient se vanter d’avoir comme le Maroc 750 000 fils comme ambassadeurs en Israël» allusion aux générations de colons israéliens d’origine marocaine, qui ont répondu, depuis 1948, à l’appel du sionisme mondiale, pour coloniser la Palestine, depuis sept décennies et dont un grand nombre, encouragé, par Hassen II, ont quitté le Maroc, pour Israël. Alors que la majorité du peuple marocain continue de manifester son opposition de voir le Maroc avoir des relations officielles, après avoir été des années durant, officieuses, avec l’entité sioniste, notamment par des manifestations de rues ou à travers les réseaux sociaux, leur roi fait la sourde oreille, laissant le Makhzen et le Parti islamiste du chef du gouvernement, Saâd Eddine el-Othmani recevoir les critiques, les condamnations, pensant ainsi mettre à l’abris sa responsabilité première, dans l’établissement officiel, des relations entre sa monarchie et Israël. Pour faire face à l’expression et la colère des citoyens marocains contre la décision en question du Palais royal, endossée, sans surprise, par le gouvernement d’El-Othmani, le patron de l’exécutif et de son parti islamiste n’ont trouvé de réponse que l’expression « le Sahara avant la Palestine » et pour Natanyahu « Israël avant la Palestine ». Deux systèmes coloniaux, au Sahara occidental et en Palestine qui vont à contre sens du cours de l’Histoire, que façonnent les peuples colonisés, palestinien et sahraoui, en lutte pour leur indépendance et liberté, de génération en génération, que l’annonce de Trump ne saurait, ni les freiner ni même changer la nature juridique et politique de ces deux conflits. Peu de jours après la visite officielle de hauts responsables israéliens, à Rabat, décembre dernier, durant laquelle des accords ont été signé entre le Maroc et l’entité sioniste, Netanyahu a invité Mohamed VI, à se rendre en Israël, lors d’une conversation téléphonique. Auparavant le chef du Conseil de sécurité nationale, Meir Ben Shabat, en visite à Rabat, a invité également le roi marocain au nom du premier ministre Netanyahu, sans qu’une date ne soit fixé pour la visite.
Karima Bennour