Le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU), a appelé à l’organisation d’un sit-in de protestation au cours de cette semaine dont la date sera annoncée ultérieurement. Cette action s’inscrit selon le syndicat dans le cadre du mouvement populaire pacifique entamé le 22 février dernier, qui revendique un changement radical du système politique. À l’issue d’assemblées générales organisées jeudi à travers différentes facultés de médecines et CHU afin de débattre de la conjoncture actuelle et des événements que traverse le pays, le SNECHU a rendu public un communiqué dans lequel il a réaffirmé son soutien «indéfectible » et sa solidarité aux revendications légitimes du peuple. Dans ce contexte, le syndicat se dit opposé aux décisions de prolongement du quatrième mandat du président de la République, et de l’organisation d’une conférence pour un consensus national sous son haut patronage déjà évoquée par la presse nationale et proposée avant la mise en place des élections par des partis de l’alliance présidentielle. Le SNECHU a dénoncé cette décision qu’il a qualifié de « duperie du pouvoir », dont le but est de « vouloir perdurer en confisquant encore une fois la liberté du pays et l’instauration des bases d’une nouvelle Algérie à travers une deuxième République ». La communauté hospitalo-universitaire a exprimé, également, son refus de la violation de la Constitution dont les retombées seraient «très graves ». S’agissant de ses revendications ; le SNECHU a appelé à un réel changement du système qui passera obligatoirement par deux phases clés à savoir, a-t-il souligné, le respect du président de la République sortant à la Constitution, à l’issue de son quatrième mandat, et la mise en place d’un gouvernement provisoire et d’une assemblée constituante émanant de personnalités répondant aux aspirations du peuple de par leur crédibilité leur notoriété et leurs valeurs ethniques.
Ania Nait Chalal