La situation sanitaire connait ces derniers jours une hausse dans le nombre des cas de contamination après une baisse remarquable, ce qui a poussé les professionnels de la santé de tirer la sonnette d’alarme, alertant d’une troisième vague si le relâchement dans les gestes barrières et le non-respect du protocole sanitaire persiste chez les citoyens. Hier encore, le professeur, Ryad Mahyaoui membre dans le comité scientifique de suivi et de lutte contre la pandémie de coronavirus, a mis en garde contre le relâchement observé dans les mesures préventives contre le corona ce qui pourrait conduire à la dégradation de la situation sanitaire actuelle, « les chiffres enregistrés ces derniers jours ( en l’occurrence 167 selon le dernier bilan)sont inquiétants montrant une augmentation dans la cadence des cas », chose dont ’il juge préoccupante» et « alarmante », cependant le professeur a averti d’une éventuelle troisième vague du virus qui pourra frapper le pays à cause de ce laisser aller. Intervenant hier sur les ondes de la radio régionale de Sétif, le Pr Mehyaoui a réitéré son appel au respect total et rigoureux des mesures barrières notamment le porte obligatoire du masque et le respect de la distanciation sociale surtout dans les endroits publics et fermés ainsi que dans les administrations et les transports en commun, invitant les citoyens à prendre les mosquées comme exemples vu qu’elles sont les seuls lieux ou le protocole sanitaire est mieux appliqué et respecté par les fidèles. Soulignant en même temps que le risque d’une troisième vague est doublé en dépit du nouveau variant anglais et nigérian découvert en Algérie et dont les enquêtes épidémiologiques sur les personnes infectéses se poursuivent. Il est à préciser à ce fait que vingt (20) nouveaux cas du variant britannique et 31 du variant nigérian de coronavirus ont été confirmés en Algérie, selon les derniers chiffres communiqués mercredi par l’Institut Pasteur Algérie (IPA). Pour ce qui est des 20 cas confirmés du variant britannique, 16 cas ont été confirmés dans la wilaya d’Alger, 2 cas à Blida, 1 à Djelfa et un autre cas à Oran, relève l’Institut. Concernant les 31 cas du variant nigérian, 5 cas ont été confirmés à Alger, un cas à Blida, 5 à Djelfa, 16 à Laghouat, 1 à Médéa, 2 à Relizane et 1 cas à Touggourt. Le nombre total de cas confirmés de variants à ce jour s’élève ainsi à 78 cas pour le britannique et 129 cas pour le nigérian. Dans le même contexte en rapport avec la « gravité » de la situation, le Pr en réanimation a révélé que six wilayas dans le pays sont les plus touchées par le virus à l’instar de M’sila, Alger, Batna, Ouargla, Blida et Jijel tandis que 26 autres sont absolument indemnes de cette pandémie, ce qui n’empêche pas, selon lui, de rester vigilant tout en respectant les gestes barrières surtout que la compagne de vaccination continue à traîner. En effet, dans ce registre le membre du comité scientifique a révélé que l’opération de vaccination est « lente » juge-t-il, et que parmi 47 000 personnes enregistrées sur la plateforme numérique du ministère 27 000 personnes se sont faites vacciner. Déclarant dans ce sillage que durant tout le processus aucune personne vaccinée n’a fait des complications même avec l’Astra Zeneca, rassure le professeur en réanimation. Ajoutant concernant l’acquisition des vaccins que l’Algérie recevra en fin avril, début mai, des quantités importantes de différents vaccins. Pour rappel, et afin d’assurer la disponibilité des vaccins, l’Algérie a opté pour la fabrication locale du vaccin « le projet de l’usine de production du vaccin anti-Covid19 russe (Sputnik V) installée dans la wilaya de Constantine, entre dans sa dernière ligne droite. La fabrication des premiers lots de ce vaccin devra «démarrer dès septembre prochain», avait confié, récemment le ministre-délégué à l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, à la Radio nationale. Par ailleurs et à la même occasion, le hôte de la radio de Sétif, a exclu le retour au confinement sanitaire en cette période, comme il a exclu l’ouverture du trafic aérien international alors que le monde vit une troisième vague du virus.
Sarah Oubraham