Sans surprise, Charef Eddine Amara est élu nouveau président de la FAF. Il sera le 22ème responsable à présider les rênes de la première instance footballistique algérienne depuis sa création. 13 d’entre eux n’ont pu aller au terme de leurs mandats respectifs, et le successeur de Kheireddine Zetchi ne souhaite pas bien sûr connaître le même sort.
Avec un total de 75 des voix favorables sur un total de 98, le patron de Madar a donc le soutien, outre des pouvoirs publics, de la quasi-totalité des membres de l’AG.
A 56 ans, Charaf-Eddine Amara est présenté par ceux qui le connaissent de gestionnaire «hors pair» et un «dirigeant imprégné de la chose politique». Inconnu du grand public, il y a dix-huit mois a dévoilé un programme grandeur nature en conférence de presse au Sheraton. Théoriquement, Charaf-Eddine Amara voit grand. Reste à savoir s’il pourra concrétiser ses idées sur un terrain miné de partout.
En effet, au regard du programme qu’il a présenté aux membres de l’assemblée générale, le premier responsable du Groupe Madar, a placé la barre haut. Tous ceux qui étaient présents à l’hôtel Sheraton où se sont déroulées les élections, sont unanimes à qualifier le programme qu’il a confectionné de ‘’très ambitieux’’.
Le président de la LFP, Abdelkrim Medouar, est allé jusqu’à commenter qu’il s’agit d’un programme mondial, alors que le patron de l’USMH, Boudlimani, s’est interrogé si le nouvel homme fort du football algérien parvient à mettre en exécution son programme au bout d’un seul mandat.
Charaf Eddine Amara, lui, a indiqué qu’il voudrait apporter sa touche et des améliorations à plusieurs niveaux. Affirmant qu’il n’est pas désigné par l’Etat, il a fait plusieurs engagements. C’est ainsi que sa priorité va vers l’amendement des statuts de la FAF de manière à les mettre en conformité avec ceux de la FIFA. Une opération qu’il a promis de réaliser avant juin prochain.
Concernant l’organisation du championnat, il veut faire du système de compétition une véritable organisation professionnelle «Nous allons revoir le système de compétition. Il y a des choses à améliorer et nous allons étudier les meilleures options pour avoir un meilleur niveau de compétition.»
Beaucoup de clubs se plaignent de l’arbitrage et cela n’a pas échappé à Amara qui veut qu’à ce niveau, il ait une autre amélioration «Nous allons aussi revoir l’arbitrage. Il faut faire le nécessaire à ce niveau pour que les arbitres soient toujours à la hauteur. La CFA ne sera plus présidée par un membre du bureau fédéral. On fera appel à des spécialistes»
L’installation de la VAR en Algérie n’est pas évidente vu les infrastructures insuffisantes. Mais Amara espère pouvoir y parvenir «Il y a un projet pour la VAR que nous allons étudier et examiner. Pour l’instant peu de stades offrent des conditions pour installer la VAR, mais ce projet vaut la peine d’être pris en considération.»
Pour ce qui est des relations avec le coach national, le nouveau président de la FAF déclare ne pas avoir encore eu l’occasion de parler avec Belmadi «Je n’ai pas encore parlé avec le sélectionneur national. Pour moi sa réaction est logique et acceptable puisqu’il cherche l’intérêt de l’EN.»
Il y a lieu de relever aussi que le nouveau boss de la FAF s’est engagé à poursuivre sur la même voie que son prédécesseur concernant les projets des centres de formation qu’a lancés l’instance fédérale. Un engagement qui a été salué par Zetchi, présent lors de cette assemblée, et qui fera aussi certainement plaisir à l’entraineur national, Djamel Belmadi, qui n’a jamais caché son soutien à ces projets, en dépit de la polémique qu’ils ont suscité.
Hakim. S