Le Front des forces socialistes n’a pas été avec des propos tendres à l’égard de l’organisation sécessionniste, le MAK, dont son chef l’autoproclamé Ferhat M’henni a déclaré, le 20 avril dernier, à l’occasion du printemps berbère et depuis son exil en France, la guerre contre son pays. En effet, lors d’une réunion de son Conseil national hier, le vieux parti d’opposition s’en est pris, sans les nommer, aux partisans de la séparation de la Kabylie de l’Algérie. Après avoir renouvelé son appel à un dialogue national, seul moyen pour lui à même de résoudre la crise multidimensionnelle que traverse le pays, le premier secrétaire du FFS, Youcef Aouchiche, s’est attaqué frontalement aux extrémistes du MAK et leur politique raciste à l’égard des Algériens. « Quelles que soient les positions que nous aurions à prendre, nous allons assumer nos responsabilités historique et nationale surtout, car nous sommes le prolongement du Mouvement national. Et pour mener le dialogue national, nous devons mettre à contribution toutes les forces de changement sur la base de la préservation de l’unité nationale, de la sécurité et de l’intégrité territoriale », dira fort à ce propos le PS du parti. Et à lui d’ajouter, en guise de réponse au MAK et sa politique nihiliste, que le FFS ne restera pas les bras croisés face aux atteintes contre la terre Algérie, ce territoire libéré des mains de la colonisation française et arrosée du sang des martyrs de la Révolution de 54. Autrement, le parti ne se contentera pas d’un rôle d’observateur envers « ceux qui veulent diviser cette terre sainte sous quelque prétexte qu’il soit » et « il s’opposera contre les voix de sédition et les marchands des sensibilités ».
Farid Guellil