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IL AURA LIEU LES 5 ET 6 SEPTEMBRE À PÉKIN : L’Algérie au forum sur la coopération sino-africaine

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Dans quelques jours, les 5 et 6 septembre, Pékin va abriter le sommet 2024 du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA). L’Algérie sera présente à ce forum, événement majeur dans les relations internationales nouvelles tissées dans le contexte du monde multipolaire qui se construit en rupture totale avec l’hégémonie occidentale néo coloniale. Les préparatifs du forum ont figuré dans l’entretien entre le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, et l’ambassadeur de Chine à Alger, Li Jian, qu’il a reçu ce jeudi.  En mai dernier, chargé par le président Abdelmadjid Tebboune, Ahmed Attaf a pris part à Pékin, à la 10e Réunion ministérielle du FCSA, qui marque le 20e anniversaire de sa création. Ce  fut l’occasion d’évaluer les deux dernières décennies de partenariat entre l’Algérie et la Chine et d’examiner les voies et moyens de renforcer ce partenariat dans ses dimensions politique, économique, sociale et culturelle, sur fond de mise en œuvre des résultats importants ayant couronné la visite d’Etat effectuée par le Président Tebboune, en Chine en juillet 2023. Un mois après cette visite, le Président Tebboune a affirmé, lors de son entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux, que la Chine était « un partenaire fiable » de l’Algérie, rappelant l’existence de projets conjoints englobant plusieurs secteurs entre les deux pays, et en précisant que le Président chinois, Xi Jinping avait exprimé sa confiance en la nouvelle orientation de l’Algérie. Plus récemment, en mars 2024, le Forum algéro-chinois des hommes d’affaires s’est tenu à Sétif. A cette occasion, l’ambassadeur de Chine, Li Jian, avait rappelé que les chefs d’Etat algérien et chinois ont élaboré, conjointement, un important plan pour le développement des relations amicales traditionnelles entre les deux pays. Il avait également souligné que la confiance mutuelle entre les deux pays « a atteint de nouveaux sommets » et que la coopération économique et commerciale s’est fortement développée, le commerce bilatéral total ayant dépassé pour la première fois, en 2023, les 10 milliards de dollars. « L’Algérie, qui se caractérise par la stabilité politique, une situation géographique privilégiée et un marché de haute qualité qui a attiré les investissements à l’étranger d’entreprises chinoises, est considérée par ces dernières comme l’une des destinations privilégiées », a souligné le chef de la mission diplomatique chinoise à Alger. Li Jian a confirmé que son pays était disposé à continuer à participer à la concrétisation de la nouvelle vision de l’Algérie, à contribuer à promouvoir la diversification de l’économie et l’industrie locale. Fait révélateur de cette nouvelle vision de l’Algérie: à partir de la rentrée 2024-2025, les étudiants pourront préparer la licence en langue chinoise à l’Université d’Alger 2.

L’approche de la Chine envers l’Afrique
La cérémonie d’ouverture du Sommet 2024 du FCSA, le 5 septembre, sera marquée par un discours du président chinois, Xi Jinping. Lors d’une conférence de presse sur la troisième session plénière du 20e Comité central du Parti communiste chinois et le sommet 2024 du FCSA, Hu Changchun, chef de la mission chinoise auprès de l’Union africaine (UA), a décrit le FCSA comme un événement pour célébrer l’amitié sino-africaine, explorer la coopération et tracer la voie pour l’avenir sous le thème « Unir nos forces pour faire progresser la modernisation et construire une communauté Chine-Afrique de haut niveau avec un avenir commun ». Dans quel esprit ? Écoutons Baris Doster, universitaire à l’Université Marmara d’Istanbul : « La Chine n’interfère pas dans les affaires intérieures de ces pays, n’impose pas ses valeurs par la force et n’intervient pas militairement. Elle respecte l’indépendance, l’intégrité, la souveraineté, l’unité politique et le droit de ces nations à choisir leur propre gouvernement ou dirigeant». C’est «une différence majeure entre l’approche de la Chine envers l’Afrique et celle de l’impérialisme occidental ou atlantique », conclut-il.
M’hamed Rebah

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