Jusqu’à un passé récent, évoquer la présence d’un joueur local en équipe nationale était quasiment un ‘’rêve’’. Et il n’y a pas si longtemps aussi, il était aussi quasiment impensable de parier sur des joueurs évoluant dans les championnats du Golfe.
Le joueur activant dans les pays du Golfe était perçu par les supporters algériens comme un joueur qui a tout simplement signé son acte de décès. Des talents algériens ont même connu ce sort, à l’image de Belhadj, Djabou, Ziaya et autres vedettes du football algérien dès lors qu’ils ont rejoint des clubs du Golfe. Ils ont été carrément ‘’exclus’’ des rangs des Fennecs.
Quant à aujourd’hui, il y a lieu de faire remarquer que la colonne vertébrale des Verts est constituée de joueurs exerçant dans différents championnats du Golfe, à commencer par M’bolhi et Benlamri (avant de rejoindre Lyon en septembre dernier), en passant par le bulldozer Guedioura et arrivant aux deux vedettes de l’attaque algérienne, Bounedjah et son complice de toujours Belaïli, et ce, sans parler des joueurs locaux qui ont choisi de s’exiler en Europe pour s’épanouir davantage. C’est que sous le règne de Belmadi, on ne retrouve plus trace des voix qui diminuaient de la valeur du produit local ou celle des professionnels du Golfe. Tout cela, c’est grâce à la nouvelle mentalité imprégnée par Belmadi et basée sur le respect pour tous les joueurs de valeur sans prendre en compte le championnat où il évolue. Lequel respect que le sélectionneur national a réussi à imposer même à la presse aux supporters, et à tous ceux qui clament leur amour pour l’équipe nationale.
Ce que Belmadi a fait au sein de l’entourage de l’équipe nationale, et sa capacité à renverser les données et changer les mentalités en peu de temps, mérite d’être noté et admiré. Combien de talents ont été injustement exclus alors qu’ils étaient capables de rendre d’énormes services aux Verts, juste parce qu’ils détiennent le statut de joueur local ou du Golfe. Voilà l’autre bienfait de Belmadi.
Hakim S.
