L’étau se resserre davantage sur le président de la JSK, Mohand Cherif Hannachi, plus que jamais contesté par les supporters et anciens joueurs kabyles, qui réclament tous son départ. Tout ce beau monde est d’ailleurs passé à l’action, samedi, en marchant dans les rues de Tizi Ouzou et lançant à haute voix le slogan »Hannachi dégage ». Il est vrai qu’il ne s’agit pas là de la première tentative de destitution de l’homme fort de la JSK, dans la mesure où le même scénario s’était déroulé la saison dernière, mais sans pour autant que le »doyen » des présidents des clubs algériens ne soit inquiété dans son »trône ».Cependant, Hannachi risque tout simplement d’être emporté par le vent de contestation qui souffle dans toute la Kabylie. Ses interminables promesses de monter une grande équipe pour la saison suivante à chaque fois qu’il est acculé dans ses derniers retranchements ne semblent pas avoir d’effet cette fois-ci. Et pour cause, les fans kabyles ont tout simplement perdu confiance en leur président.L’un des plus importants rivaux de Hannachi, en l’occurrence, Miloud Iboud, s’est dit d’ailleurs très satisfait de la marche initiée par le Comité de sauvegarde de la JSK pour réclamer le départ du président du club kabyle. « La marche a drainé des supporters venus de toutes les localités de la région et même plus loin encore. Sans exagération aucune, on estime qu’il y avait entre 3 000 et 4 000 personnes qui ont répondu à notre appel. C’est ce qui nous amène à dire que cette marche est une totale réussite qui reflète le souhait de beaucoup de monde de voir Hannachi quitter la présidence de la JSK », affirme Iboud, qui fait partie du comité de sauvegarde de la JSK La marche a eu lieu entre le stade 1er-Novembre et le siège de la wilaya de Tizi Ouzou où les marcheurs se sont regroupés pour demander le départ de Hannachi. Il est à prévoir ainsi un été très chaud du côté de la JSK, dont le parcours ces dernières saisons ne fait qu’enfoncer son patron. Rien que pour le championnat de l’exercice 2014-2015 qui vient d’être clôturé, les Canaris ont dû patienter jusqu’à l’avant-dernière journée de l’épreuve pour assurer leur maintien parmi l’élite, alors que tout le monde misait sur eux pour jouer la carte du titre, absent de l’armoire du club depuis plusieurs années.
H. S.
