Dans un communiqué rendu public vendredi, la Confédération des syndicats algériens qui a réuni son bureau les 11 et 12 mai derniers en visioconférence, s’est exprimé sur un bon nombre de points marquant l’actualité, dont la pandémie du Covid-19, la révision de la Constitution ou encore la hausse du Salaire minimum garanti (SNMG).
Les représentants des 14 syndicats autonomes de différents secteurs qui forment cette confédération ont d’abord qualifié d’«insuffisante» la hausse de 2 000 DA du SNMG décidée le 3 mai passé en Conseil des ministres. Selon cette organisation, «cette révision n’entrainera pas une évolution des salaires des travailleurs, mais elle profitera seulement à ceux dont les salaires sont indexés sur le SMIG à savoir les hauts cadres de l’état». La CSA a appelé dans le même cadre à la révision de la politique des salaires permettant de créer un équilibre avec le pouvoir d’achat et de préserver notamment la dignité des fonctionnaires et travailleurs. En outre, elle demande la révision du system fiscal national afin de lutter contre l’évasion fiscale et d’élargir l’assiette des cotisations. D’autre part, la CSA a exprimé sa solidarité avec les travailleurs poussés au chômage en raison de la propagation du Covid-19. Elle a appelé, dans ce sens, l’état à trouver des solutions pour les prendre en charge ainsi que leurs familles, tout en proposant de prendre des mesures pour encourager les entreprises ayant subi les répercussions de la pandémie, et ce pour préserver les postes d’emploi. Toujours en ce qui concerne la situation sanitaire du pays, la CSA explique que l’augmentation du nombre de cas de contaminations au Covid-19 serait due au non-respect des mesures sanitaires par les citoyens. La responsabilité incombe également, poursuit la même source, aux autorités n’ayant pas montré de rigueur dans l’application de ces mesures sur le terrain. S’exprimant sur le projet de révision de la Constitution, la Confédération des syndicats algériens déplore, dans le même document, le manque d’engagement de la société en raison de la situation sanitaire qui ne permet pas la tenue de réunions des partis politiques, syndicats, associations « sans lesquelles la large consultation qu’exige cette question vitale ne peut être garantie », souligne la même source. Pour conclure, le Confédération exprime sa conviction du fait que les questions « déjà » soulevées ne peuvent être résolues que seulement si un dialogue sérieux et général est engagé, ajoutant que l’ « exclusion » des syndicats autonomes lors des prochaines tripartites « signifiera la poursuite de l’ancien système ».
Ania Nait Chalal