Pour le président Abdelmadjid Tebboune, l’ANP, garante de la préservation de la souveraineté nationale, doit être une armée forte et redoutable.
Reflet des exigences du contexte sécuritaire régional et international, plein de dangers pour la souveraineté du pays, le ministère de la Défense nationale s’est vu allouer par le projet de loi de finances pour 2025, un budget qui dépasse pour la première fois le plafond de 25 milliards de dollars ; il atteint plus précisément 25,152 milliards de dollars (3349 milliards de dinars). Cette dotation budgétaire traduit l’intérêt qui correspond à la contribution inestimable et irremplaçable qu’apporte l’Armée nationale populaire (ANP) au développement du pays au bénéfice de tous les Algériens, dans un climat régional d’instabilité sécuritaire et de menaces aux frontières du pays. Cette mesure est en parfaite conformité avec le rôle de ANP tel qu’il a été caractérisé, à diverses occasions, par le président Abdelmadjid Tebboune, qui est également chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale. Pour le président Tebboune, l’ANP, en tant que digne héritière de l’ALN (Armée de libération nationale), doit être une armée forte et redoutable, dans la préservation de la souveraineté nationale. En même temps, a-t-il tenu à préciser à une de ces occasions, le développement et le renforcement de l’armée « ne signifie pas la préparer à attaquer ou à contrôler une région quelconque ou les pays voisins, mais pour protéger le territoire national pour lequel les martyrs se sont sacrifiés, et pour assurer l’avenir de la génération actuelle ». La force de l’ANP est mise au service de ses nobles missions : la détection des menaces et leur annihilation, la protection et la sécurisation de nos frontières nationales, de notre espace aérien et de nos approches maritimes, la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, la défense de la souveraineté nationale, et la garantie de la sécurité et de la paix, à travers toutes les régions du pays. En somme, il s’agit de réunir les exigences de stabilité, de sécurité et de quiétude au profit des citoyens. C’est dans ce but que l’ANP déploie des efforts visant la modernisation de ses matériels et la professionnalisation de ses personnels. Il y a quelques mois, en présidant les travaux de la 17ème session du Conseil d’Orientation de l’École supérieure de Guerre, le général d’Armée, Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), avait fait constater que « la duplicité vis-à-vis des questions en jeu et le triomphe de la logique de la force et des intérêts nationaux sur les principes de la paix mondiale et de la coexistence pacifique entre les nations, ont conduit à l’échec des instances onusiennes et internationales en matière de concrétisation de la paix mondiale et l’empêchement des guerres ». « Cette nouvelle réalité internationale nous a montré, au-delà de tout doute raisonnable, que la puissance militaire demeurera l’option principale pour les États pour défendre leur terre, ainsi que leur droit de vivre en sécurité et leur droit à la souveraineté. Elle a, également, démontré que les modes opératoires militaires classiques restent un choix viable, malgré l’apparition de formes de guerre, à l’exemple des guerres hybrides, et l’orientation vers l’introduction d’autres outils qui viennent révolutionner le domaine militaire, à l’instar de l’intelligence artificielle », avait-il relevé. Dans le contexte actuel fait de pressions et de menaces, directes ou voilées, exercées contre notre pays pour le priver de son indépendance et de sa souveraineté dans ses choix dans sa politique intérieure et dans ses relations internationales, le renforcement des capacités de l’ANP est un impératif de premier ordre. Pour rappel, selon le récent classement 2024 des armées établi par le magazine «Global Fire Power», spécialisé dans les affaires militaires, l’ANP se maintient dans les premiers rangs dans la liste des armées les plus puissantes du monde, en étant 26ème mondial, 2ème sur le continent africain, 3ème dans le monde arabe et 1er au Maghreb.
M’hamed Rebah