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GUERRE SIONISTE CONTRE GHAZA : La résistance palestinienne inflige des pertes à l’ennemi

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La résistance palestinienne dans la bande de Ghaza poursuit ses opérations contre les forces israéliennes, au 323ème jour de l’offensive  » Déluge d’al-Aqsa « , notamment dans la région de Deir al-Balah, au centre du territoire.
Les Brigades Izz al-Din al-Qassam, branche armée du Hamas, ont fait exploser un champ de mines préalablement mis en place, endommageant plusieurs véhicules militaires et équipements d’ingénierie de l’occupation à l’est de Deir al-Balah, où des hélicoptères israéliens ont été dépêchés pour évacuer les blessés. Dans cette même zone, elles ont également ciblé un transport de troupes israélien avec un obus « Al-Yassin 105 ». De leur côté, les Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa ont tiré un missile antichar sur un transport de troupes israélien « Namer » dans le quartier de Tel al-Sultan, à l’ouest de Rafah, atteignant directement le véhicule. Ces mêmes Brigades ont aussi attaqué les forces d’occupation et leurs véhicules à l’axe de « Netzarim », au sud-ouest de Ghaza, avec deux roquettes « 107 » et des obus de mortier lourds. Dans une opération conjointe, les Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa et les Brigades Al-Nasser Salah al-Din, la branche militaire des Comités de résistance populaire, ont bombardé des rassemblements israéliens à l’est de Deir al-Balah avec des obus de mortier de 60 mm. Malgré ces attaques, l’armée israélienne a reconnu vendredi la mort d’un sergent-chef de réserve du bataillon de reconnaissance 6310 de la 16ème brigade dans le centre de Ghaza, et a annoncé que 7 autres soldats avaient été blessés, dont 4 grièvement. Cette déclaration fait écho à celle de la radio militaire israélienne, qui a rapporté que le nombre total de soldats israéliens tués s’élève à 695 depuis le début du conflit, tandis que 4357 soldats ont été blessés, dont 645 gravement, et 185 sont toujours en traitement.

Des familles décimées et des victimes toujours sous les décombres
Les forces militaires israéliennes ont intensément bombardé le centre et le sud de la bande de Ghaza, provoquant la mort de 37 personnes et blessant des dizaines d’autres. Au cours des dernières 24 heures, l’occupation israélienne a perpétré cinq massacres contre des familles palestiniennes, causant la mort de 69 personnes et blessant 212 autres. Les frappes aériennes ont notamment ciblé plusieurs zones de la ville de Khan Younès, où une maison appartenant à la famille Kalakh a été bombardée, provoquant la mort de 11 personnes. Des raids ont également visé les tentes de civils déplacés. Selon des sources locales palestiniennes, quatre autres personnes ont perdu la vie suite à un bombardement aérien israélien sur une maison à l’est de Khan Younès, dans le sud de Ghaza. De plus, des avions israéliens ont attaqué une maison dans la région de Maan, au sud-est de Khan Younès, faisant quatre martyrs supplémentaires et plusieurs blessés. À Rafah, trois corps ont été récupérés des décombres par les équipes de secours. Des dizaines de martyrs et de blessés restent encore coincés sous les ruines, tandis que les équipes de secours peinent à les atteindre. Au centre de la bande de Ghaza, les avions israéliens ont pilonné les tours d’Ain Jalout dans le camp de réfugiés de Nuseirat, causant la mort de trois personnes et en blessant plusieurs autres. Des frappes ont également touché un groupe de civils dans la région d’Abu Arif, à l’est de Deir Al-Balah, et des tentes de déplacés ont été ciblées, provoquant des blessés supplémentaires. Le bilan total des victimes dans la bande de Ghaza a atteint 40 334 martyrs, en grande majorité des femmes et des enfants, depuis le début de l’agression israélienne le 7 octobre dernier. Les mêmes sources indiquent que le nombre de blessés s’élève désormais à 93 356, tandis que des milliers de victimes sont encore enfouies sous les décombres.

100 000 Palestiniens fuient les bombardements à Deir Al-Balah
Environ 100 000 Palestiniens ont été contraints de fuir l’est de Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Ghaza, au cours des deux derniers jours, en raison des bombardements israéliens continus sur la région. Selon des sources locales, plus de 20 centres d’hébergement ont été fermés, incapables de fonctionner en raison de l’intensité des frappes aériennes et des ordres d’évacuation émis par l’armée israélienne. Entre le 1er juillet et le 21 août, l’ONU a enregistré 16 ordres d’évacuation, avec 213 000 Palestiniens déplacés de force durant la première moitié d’août. D’après les données des Nations unies, 90 % des habitants de Ghaza ont été déplacés à cause des attaques israéliennes, beaucoup d’entre eux étant contraints de se déplacer plusieurs fois par mois.

19 000 enfants se trouvent orphelins ou séparés de leurs parents
Le porte-parole de l’UNICEF, Kazem Abo Khalaf, a décrit hier la situation dramatique des enfants ayant perdu leurs parents dans la bande de Ghaza. Il a précisé que ces enfants, souvent appelés « non accompagnés », se retrouvent seuls en raison des violences, que ce soit parce que l’un des parents est situé dans une autre région ou a été tué pendant le conflit. Selon le site officiel de l’UNICEF, le nombre exact d’enfants non accompagnés à Ghaza est difficile à déterminer avec précision. Abo Khalaf a indiqué qu’environ 19 000 enfants pourraient être orphelins ou séparés de leurs parents en raison de la guerre, dans un contexte où Ghaza compte 1,9 million de personnes déplacées. Il a ajouté que ces chiffres sont basés sur des estimations et représentent moins de 1 % du total des personnes déplacées.

Israël en état d’alerte après des messages anonymes
Des médias israéliens ont rapporté que certains colons ont reçu un message sur leurs téléphones disant : « La réponse arrivera, la décision est prise, peut-être aujourd’hui ou demain. » Parallèlement, il a été annoncé que le site de la Knesset était hors service pour « travaux de maintenance ». Le message ciblait plusieurs colonies et diverses entreprises de télécommunications. Les Israéliens ressentent une inquiétude croissante en attendant les réactions de l’Iran suite à l’assassinat d’Ismail Haniyeh, président du bureau politique du Hamas, à Téhéran ; de la Résistance islamique au Liban après la mort du commandant jihadiste Fouad Chokr dans la banlieue sud de Beyrouth ; et des forces armées yéménites en réponse à l’agression israélienne contre le port d’Al-Hudaydah. Cette situation a engendré une guerre psychologique pour les colons, accompagnée de pertes économiques notables, notamment avec la paralysie des aéroports et du secteur touristique. Les inquiétudes officielles concernent la nature incertaine des réponses et les cibles potentielles. Dans ce contexte, le site israélien « Globes » a rapporté récemment une augmentation significative des cybermenaces, soulignant que « de nombreuses entreprises israéliennes, publiques et privées, ont subi des attaques répétées sur leurs systèmes ».

Les zones sûres se rétrécissent
La défense civile de la bande de Ghaza a publié un communiqué détaillant les conséquences de l’invasion terrestre israélienne début novembre 2023. Selon le communiqué, cette invasion a contraint des centaines de milliers de civils du nord de la bande de Ghaza à se réfugier dans le sud, où l’occupation israélienne avait déclaré les zones comme étant humanitairement sûres. Initialement, cette « zone sûre » couvrait 230 km², soit 63 % de la superficie totale de la bande de Ghaza, englobant des terres agricoles ainsi que des installations commerciales et de services. Cependant, en décembre dernier, au moment de l’invasion de la province de Khan Younès, la superficie de cette zone a été réduite à 140 km², soit 38,3 % du territoire. Lors de l’invasion de la province de Rafah, cette zone a encore diminué à 79 km², représentant 20 % de la bande, tout en incluant des terres agricoles et des installations diverses. En juin, elle a été réduite à 60 km², soit 16,4 % de la superficie totale, puis à 48 km² en juillet, représentant 13,15 % du territoire. En août, la superficie de cette zone humanitaire a diminué à 35 km², soit 9,5 % de la bande, dont seulement 3,5 % étaient des terres agricoles, commerciales et de services. Parallèlement, la municipalité de Deir al-Balah a rapporté que l’armée israélienne avait réduit la zone humanitaire en ordonnant l’évacuation de plusieurs quartiers de la ville et d’autres zones de la province centrale. Ismail Sarsour, président du comité d’urgence de la municipalité, a averti que la réduction de la zone sûre à 20 km² augmenterait considérablement le nombre de déplacés à Deir al-Balah, provoquant une surpopulation extrême et de potentielles épidémies en raison des conditions de vie précaires et de la chaleur intense.

L’UNRWA organise une vaccination d’urgence
Les agences humanitaires des Nations unies ont annoncé le lancement, à la fin du mois, d’une campagne de vaccination contre la poliomyélite à Ghaza, malgré les difficultés liées aux frappes aériennes en cours. Cette décision fait suite à la découverte, la semaine dernière, du premier cas de polio dans l’enclave palestinienne depuis 25 ans, touchant un bébé de 10 mois. L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a précisé qu’elle commencera cette campagne de vaccination à la fin du mois et qu’elle utilisera ses centres de soins ainsi que ses cliniques mobiles pour atteindre les enfants. Étant le principal fournisseur de soins de santé primaires à Ghaza, l’UNRWA se dit prête à mener à bien cette opération. Le ministère palestinien de la Santé, en collaboration avec les agences onusiennes, prévoit de réaliser deux séries de vaccination pour endiguer la propagation du virus. L’objectif est de vacciner tous les enfants de moins de 10 ans. Philippe Lazzarini, le chef de l’UNRWA, a souligné que pour être efficace, la campagne doit atteindre chaque enfant de moins de 10 ans. Malgré ces efforts, Juliette Touma, porte-parole de l’UNRWA, a souligné la difficulté de mener une telle campagne sous des conditions de frappes aériennes intenses. Néanmoins, l’UNRWA et ses partenaires poursuivent leurs efforts pour fournir des vaccins essentiels aux enfants de Ghaza. Parallèlement, l’armée israélienne a émis un nouvel ordre d’évacuation pour le sud de la bande de Ghaza, à la suite d’un précédent ordre similaire à Deir el-Balah, poussant des milliers de personnes à fuir les attaques.
M. Seghilani

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