Un bombardement israélien a frappé une école accueillant des personnes déplacées au nord du camp de Nusseïrat, dans le centre de la bande de Ghaza, tuant une femme et blessant plusieurs Palestiniens déplacés, selon des sources médiatiques.
Des sources médicales ont précisé qu’une femme âgée a perdu la vie et que plusieurs déplacés ont été blessés dans ce bombardement d’artillerie israélienne visant l’école Al-Ezz bin Abdul Salam, située au nord du camp de Nusseïrat. Cette école est la dixième à avoir été attaquée depuis le début du mois d’août. Le 21 août, deux Palestiniens ont été tués et 15 autres, dont 10 enfants, ont été blessés lors d’un bombardement israélien sur l’école Salah Al-Din, qui abrite des milliers de personnes déplacées à Ghaza. Au cours des dix premiers jours d’août, huit écoles abritant des déplacés ont été ciblées par l’armée israélienne, entraînant la mort de plus de 179 Palestiniens, y compris des enfants et des femmes, et causant des centaines de blessés, selon les données palestiniennes. Le massacre le plus grave du mois d’août a eu lieu le 10, lorsque l’armée israélienne a attaqué l’école Al-Tabaeen dans le centre de Ghaza, tuant plus de 100 civils, dont des femmes et des enfants. Depuis le 7 octobre 2023, l’armée israélienne mène une offensive dévastatrice contre Ghaza, faisant plus de 133 000 martyrs et blessés palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et laissant plus de 10 000 disparus, au milieu d’une destruction massive et d’une famine meurtrière. Ce lundi, des raids israéliens ont également visé plusieurs zones de Ghaza, et les forces israéliennes sont en train de réaliser des opérations de terrassement le long de l’axe de Philadelphie. Le ministère de la Santé a annoncé que 33 personnes ont été tuées lors d’opérations israéliennes dans la région de Ghaza au cours des dernières 24 heures, portant le bilan total à 40 435 morts et 93 534 blessés depuis le 7 octobre.
Le PAM avertit sur les défis croissants pour l’aide humanitaire
Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a déclaré lundi que les opérations humanitaires à Ghaza rencontrent des défis croissants en raison de la guerre israélienne en cours, qui maintient les besoins alimentaires à des niveaux élevés. Dans un communiqué publié sur son site, le PAM a signalé que ses activités sont « gravement entravées » par l’intensification des combats, le nombre limité de points de passage frontaliers et les routes endommagées. Au cours des deux derniers mois, alors que la famine catastrophique persiste, le PAM a été contraint de réduire le contenu des colis alimentaires en raison de la diminution des flux d’aide et de la raréfaction des approvisionnements. Le PAM met également en garde contre l’état des routes, dévastées par la guerre, utilisées pour acheminer l’aide à travers Ghaza. Avec les pluies et les inondations attendues dans deux mois, la plupart de ces routes pourraient devenir impraticables. Antoine Renard, directeur du PAM en Palestine, a déclaré : « En plus des besoins urgents actuels, nous devons anticiper les défis futurs. Si des réparations urgentes ne sont pas effectuées sur ces routes, nous ne pourrons pas apporter de nourriture aux habitants de Ghaza. » Il a ajouté : « Le transport de nourriture, d’eau, de médicaments et de matériel d’hygiène est essentiel à la survie des communautés de Ghaza aujourd’hui et dans les mois à venir. Les routes sont une ligne de vie cruciale. Nous devons garantir la sécurité nécessaire pour que notre personnel et nos prestataires puissent effectuer ces réparations. » En plus des routes endommagées, les travailleurs humanitaires font face à des lenteurs dans l’obtention des autorisations et à des refus fréquents pour se déplacer. Au cours des deux derniers mois, le PAM affirme n’avoir pu acheminer que la moitié des 24 000 tonnes d’aide alimentaire nécessaires pour soutenir 1,1 million de personnes.
Des colons réalisent des rituels talmudiques sous escorte des forces de l’occupation
Des colons escortés par les forces d’occupation israéliennes ont envahi hier matin la mosquée bénie d’Al-Aqsa dans la ville occupée d’El-Qods, rapporte l’agence de presse palestinienne Wafa. Selon des témoins cités par Wafa, les colons sont entrés par groupes successifs dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa et y ont réalisé des rituels talmudiques. La police d’occupation a renforcé ses mesures de sécurité dans la vieille ville d’El-Qods, déployant des agents aux portes de la mosquée et imposant des restrictions à l’entrée des fidèles. La mosquée d’Al-Aqsa, troisième lieu saint de l’Islam, est quotidiennement profanée par les colons et les forces de police israéliennes. Ces actions visent à judaïser la ville d’El-Qods, à imposer une nouvelle réalité et à altérer l’identité religieuse de la ville sainte. Les comités de la résistance ont appelé le peuple palestinien à rester vigilant, à se mobiliser et à maintenir une présence continue dans la mosquée Al-Aqsa pour la défendre contre les actions du fasciste Ben Gvir. Ils ont affirmé : « Al-Aqsa doit être le symbole d’une révolution et d’une résistance dont la flamme ne s’éteindra jamais. » Les factions de la résistance palestinienne ont également exhorté les mondes arabe et musulman à assumer leurs responsabilités dans la défense de la mosquée Al-Aqsa et des lieux saints d’El-Qods.
60 ONG exigent la suspension de l’accord de l’UE avec Israël après les meurtres de journalistes palestiniens
Une soixantaine d’organisations internationales de défense de la presse ont demandé à l’Union européenne (UE) de suspendre son accord d’association avec l’entité israélienne, en réponse à une augmentation sans précédent du nombre de journalistes palestiniens tués depuis le début de l’agression israélienne contre la bande de Ghaza, qui dure depuis presque onze mois. Dans un communiqué publié lundi, ces organisations, dont Human Rights Watch (HRW), ont dénoncé les mesures prises par Israël pour restreindre la liberté des médias à Ghaza, dans le but de cacher les crimes commis dans la région assiégée, établissant ainsi un système de censure. Elles ont appelé le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, et le commissaire au Commerce, Valdis Dombrovskis, à « suspendre l’accord de partenariat commercial avec Israël et à imposer des sanctions ciblées aux responsables des violations des droits de l’homme à Ghaza ». Selon ces organisations, 109 journalistes palestiniens ont été tués au cours de cette agression, faisant de cette période-là plus sanglante pour le journalisme depuis des décennies. Elles ont également signalé l’interdiction faite aux journalistes étrangers d’entrer à Ghaza et les arrestations arbitraires de professionnels des médias. Les organisations ont souligné que « l’effet cumulatif de ces violations favorise la propagande et la désinformation ». Elles appellent à « maintenir la liberté des médias, protéger la vie des journalistes à Ghaza et mettre fin à l’impunité », en prévision de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE prévue le 29 août à Bruxelles.
« Parvenir à un cessez-le-feu à Ghaza, une étape cruciale »
Le ministre libanais des Affaires étrangères par intérim, Abdallah Bou Habib, et son homologue de l’Union européenne (UE), Josep Borrell, ont souligné l’importance cruciale d’un cessez-le-feu à Ghaza pour stopper l’escalade en cours et éviter une guerre à grande échelle. Bou Habib a appelé l’UE à exercer des pressions sur Israël pour qu’il mette fin à son agression contre le Liban et respecte la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, selon l’agence nationale libanaise de l’Information (ANI). Lors d’un appel téléphonique avec Josep Borrell, Bou Habib a fait le point sur la situation dans le sud du Liban et la région. Borrell a réaffirmé son soutien à la position du Liban et a demandé la mise en œuvre immédiate de la résolution 1701, adoptée après l’agression israélienne contre le Liban en 2006. De son côté, le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Jassem Mohamed Al Budaiwi, a déclaré que les violations israéliennes continues à Ghaza « sont à l’origine de l’escalade des crises dans la région ». Lors d’un forum organisé par l’Autriche du 24 au 26 août, Al Budaiwi a affirmé que « l’occupation israélienne de la Palestine et les violations persistantes à Ghaza sont la cause principale de l’escalade régionale ». Tor Wennesland, le coordinateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, a insisté sur l’urgence d’un cessez-le-feu à Ghaza, où une guerre génocidaire israélienne se poursuit depuis le 7 octobre. Le porte-parole du ministère jordanien des Affaires étrangères, Soufiane Qudah, a averti que l’agression israélienne en cours et le manque de progrès vers un cessez-le-feu augmentent le risque d’un conflit régional. Il a appelé la communauté internationale à « prendre des mesures décisives pour mettre fin à l’agression israélienne contre Ghaza, répondre à la crise humanitaire qui en résulte et assurer la protection des civils palestiniens tout en maintenant la stabilité régionale ».
M. Seghilani