Le Groupe de contact ministériel arabe sur la crise en Ukraine a exprimé sa volonté de soutenir les négociations directes entre les parties russe et ukrainienne dans le but de parvenir à une cessation des opérations militaires, pour préparer une solution politique durable à la crise «sur la base qui est conforme à la Charte des Nations unies et préserve la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine ainsi que les intérêts légitimes des deux parties». C’est, visiblement, un indicateur significatif de l’intention du Groupe de contact arabe de poursuivre sa mission qui ne fait donc que commencer. D’autant plus que les médiateurs arabes ont la conviction, exprimée par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, qu’«aucune alternative n’est envisageable à la solution politique à la crise ». Les chefs de la diplomatie algérienne, jordanienne, soudanaise, irakienne et égyptienne, accompagnés du secrétaire général de la Ligue arabe, vont certainement continuer leurs efforts de médiation maintenant qu’ils ont une meilleure connaissance des données de la situation. Mardi, le Groupe de contact, dirigé par Ramtane Lamamra, s’est entretenu, à Varsovie (Pologne) avec le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmitry Kuleba, en se concentrant sur « les efforts pour parvenir à une solution pacifique à la crise ». Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, « Les parties arabe et ukrainienne ont eu des entretiens élargis sur les perspectives de règlement de la crise et d’atténuation de ses répercussions sécuritaires, politiques, humanitaires et économiques ». La délégation de la Ligue arabe a exposé ses préoccupations liées au risque de voir cette crise se prolonger longtemps avec ses conséquences humanitaires, politiques, sécuritaires et économiques. Le Groupe de contact a également discuté avec le ministre ukrainien des Affaires étrangères des efforts déployés pour le cessez-le-feu et parvenir à un accord pour résoudre la crise et rétablir la paix et la sécurité. Dans une conférence de presse animée avec son homologue ukrainien, après la réunion, Ramtane Lamamra a affirmé que « les rencontres avec les parties russe et ukrainienne ont permis au groupe de contact arabe de mieux cerner le développement de la situation et de connaître les positions des deux parties au conflit ». « Ces rencontres ont permis de renforcer la conviction qu’aucune alternative n’est envisageable à la solution politique à la crise », a ajouté le chef de la diplomatie algérienne. Ramtane Lamamra, a exprimé sa disponibilité à appuyer la voie diplomatique dans la résolution du conflit en Ukraine. Le Groupe de contact arabe a été créé le 9 mars dernier au Caire par le Conseil des ministres de la Ligue arabe, pour suivre et mener les concertations et les contacts nécessaires avec les parties concernées par la question ukrainienne, afin de contribuer à trouver une solution diplomatique à la crise. Par ailleurs, en marge de la visite de la délégation du Groupe de contact arabe à Varsovie (Pologne), Ramtane Lamamra a rencontré son homologue polonais, Zbigniew Rau. Les deux ministres ont passé en revue « l’état des relations bilatérales unissant l’Algérie et la Pologne », soulignant la nécessité de les renforcer et élargir à divers domaines », et « ont convenu d’échanger des visites bilatérales et d’intensifier les contacts et les concertations autour des questions régionales et internationales d’intérêt commun ». Ramtane Lamamra a saisi cette occasion pour renouveler « les remerciements de l’Algérie à la Pologne pour les efforts déployés par les autorités de ce pays en vue de faciliter le rapatriement des ressortissants algériens d’Ukraine ». Lundi, Ramtane Lamamra était à Moscou (Russie), avec les ministres des Affaires étrangères de la Jordanie, du Soudan, de l’Irak et de l’Egypte, et le secrétaire général de la Ligue arabe, dans le cadre de la mission du Groupe de contact arabe.
M’hamed Rebah
