Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, n’est pas resté muet hier, sur la grève des médecins résidents qui semble s’inscrire dans la durée. Animant une conférence de presse, le locataire du palais docteur Sâadane appelle les grévistes «à ne pas oublier qu’ils étudient avec les impôts du peuple ». «Nos enfants ne doivent pas oublier qu’ils étudient avec les impôts du peuple et nous aussi sommes payés avec les impôts du peuple. Nous ne pouvons accepter une désertification médicale en Algérie. Il faut des spécialistes à travers tout le territoire national», a déclaré le Premier ministre, tout en regrettant le retard pris dans le règlement du problème de ce corps médical. Pour ce qui est du service militaire, il a déclaré que celui-ci est un «devoir», rappelant que la tutelle a émis des propositions concernant une déduction de la durée du service militaire de celle du service civil.
Malgré ce, il affirme que «les portes du dialogues restes ouvertes». Ce n’est pas la première fois que Ouyahia réagit quant à la grève illimitée initiée par les médecins résidents. En février dernier, il a affirmé, à l’occasion du 21e anniversaire de la création du Rassemblement national démocratique (RND) que «la suppression du service civil est synonyme de désertification médicale de l’Algérie», en précisant que «le train de l’anarchie doit s’arrêter». Le SG du RND avait précisé que «c’est grâce aux études que leur offre l’Algérie qu’ils deviendront spécialistes». Les déclarations d’Ouyahia ont alors suscité la colère du Collectif autonome des médecins résidents (Camra).
L. B.