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Ghaza, une trêve en vue

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Plus de 100 000 victimes enregistrées hier sans compter celles qui sont sous les décombres. Combien en faudra-t-il encore pour qu’une force internationale réagisse et impose la fin du massacre dans la bande de Ghaza ? Les États-Unis qui avaient usé de leur droit de veto, au Conseil de sécurité de l’ONU, pour bloquer la résolution algérienne de cessez-le-feu, semblent avoir des remords. Sinon comment expliquer le largage de colis alimentaires qu’ils ont effectués, pour la première fois samedi dernier, sur Ghaza ? Tel-Aviv use de tous les moyens pour ne plus voir un seul Palestinien dans la région. Bombardements indiscriminés, tirs à bout portant sur des civils, destruction d’habitations, déportations, prisons surpeuplées, blocus total pour installer la famine, les maladies et la mort. C’est l’image hideuse d’un État hébreu lâche qui s’acharne avec ses avions, ses tanks, qui lance son armée suréquipée sur une population de civils désarmés, n’épargnant ni enfants, ni vieux, ni femmes. Sous le regard complice de l’Occident. Accompagné de la trahison de pays ayant « normalisé » avec l’entité sioniste. Une attitude qui n’est rien d’autre qu’un feu vert pour que le carnage se poursuive en toute impunité. D’ailleurs les appels à la raison du secrétaire général de l’ONU contre la famine causée par Israël à Ghaza sont plus pathétiques qu’utiles.
Dans ce décor infernal, des voix s’élèvent pour annoncer que des négociations sont en cours « pour une trêve ». On les a entendus, hier faisant état d’un accord dans les prochaines heures. Une trêve, un répit pas un cessez-le-feu durable dont les sionistes ne veulent pas. Une trêve pour « enjamber » le Ramadhan et éviter que les normalisateurs ne soient contraints, par leurs populations, de quitter la « table » des sionistes. Après l’Aïd El Fitr, le massacre pourra reprendre. Il ne faut pas être très malin pour comprendre le jeu malsain des dirigeants israéliens. Si l’Occident à, historiquement, un sentiment de culpabilité vis-à-vis des juifs, qui pourrait expliquer leur soutien sans condition, qu’ont donc les États arabes et musulmans pour justifier leur « aphasie ». Personne ne leur demande d’aller guerroyer en Palestine, mais boycotter économiquement Israël et dénoncer tout accord de partenariat, d’échanges commerciaux avec l’entité sioniste, cela ne serait pas trop leur demander. L’exemple de l’Irlande devrait leur donner matière à réfléchir sinon de leur faire honte. Oui, avant le mois sacré de Ramadhan, Israël acceptera une trêve mais seulement une trêve. Uniquement pour soulager les dirigeants arabes et musulmans inquiets d’une grande colère de leurs populations en ce mois sacré. C’est la seule raison. Après, les atrocités pourront reprendre à Ghaza. Alors qu’un simple, mais fort, boycott économique pourrait faire entendre raison à l’entité sioniste. Il faut juste de la sincérité et une volonté politique !
Zouhir Mebarki

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