Pour le 425e jour consécutif, la résistance palestinienne poursuit son opposition héroïque face aux forces de l’occupation sioniste engagées dans des incursions à Ghaza. Ces affrontements intenses ont causé la mort de centaines d’officiers et de soldats ennemis, blessé des dizaines de milliers et détruit partiellement ou totalement des centaines de véhicules militaires.
Dans plusieurs communiqués militaires, la résistance a détaillé ses actions contre les troupes et les blindés ennemis à l’aide d’explosifs, de projectiles antichars et de tirs de mortiers, visant les regroupements de l’ennemi sur divers fronts. Le 23 novembre 2024, un guet-apens intitulé « le deuxième guet-apens », baptisé « Victoire pour le sang de Sinwar », a été mené par les combattants de la résistance à l’intersection de Burj Awad dans le quartier Al-Jenina, à l’est de Rafah. Ces images, diffusées par le service de communication militaire, montrent l’attaque d’un groupe de soldats ennemis avec un projectile anti-personnel. ainsi que la destruction d’un véhicule d’ingénierie et d’un bulldozer militaire à l’aide de missiles « Yassine 105 ». Et un assaut direct contre des soldats retranchés dans une maison de la zone Al-Muqtala, suivi d’un évacuation par hélicoptères des morts et blessés ennemis. La confrontation actuelle s’inscrit dans le cadre de l’opération « Le déluge d’Al-Aqsa », initiée à l’aube du 7 octobre 2023. Cette offensive coordonnée avait débuté par une série d’infiltrations terrestres, maritimes et aériennes dans les colonies et bases militaires situées autour de Ghaza, causant la mort et la capture de centaines de soldats et colons sionistes. Alors qu’un soldat sioniste a été abattu par un tireur d’élite de la résistance près du rond-point Zammu, à l’est de Jabalya, dans le nord de Ghaza. Dans le nord de la Cisjordanie occupée, des combattants palestiniens ont engagé des affrontements armés avec les forces ennemies à Tubas, près de l’hôpital turc et de la zone de Salhab, infligeant des pertes dans les rangs de l’occupation. Face à une occupation sioniste lourdement armée, la résistance palestinienne continue de prouver sa capacité à infliger des pertes matérielles et humaines significatives, tout en incarnant l’espoir d’un peuple sous siège et oppression.
Des familles affamées et terrorisées
Les forces de l’occupation sioniste continuent de commettre un véritable génocide dans le secteur de Ghaza, où des dizaines de raids aériens et de bombardements intensifs ont été menés. Ces attaques ont entraîné des massacres contre des civils, aggravant une situation humanitaire déjà catastrophique due au blocus et aux déplacements massifs. Pour le 425e jour consécutif, les bombardements se sont intensifiés, notamment dans le nord de Ghaza. Selon des sources locales, des hélicoptères et des drones ont visé des maisons dans la région de Beït Lahia, où les habitants, affamés et acculés, ont lancé des appels désespérés à l’aide. neuf martyrs ont été extraits des décombres à Rafah, suite à une frappe aérienne sioniste dans l’est de la ville. Deux autres martyrs ont été recensés dans le quartier Al-Zohour, également à Rafah. Au centre du territoire, cinq civils, dont deux enfants, ont été tués dans le camp de réfugiés de Nusseïrat. À Deïr al-Balah, un bombardement a ciblé une maison, faisant deux martyrs et plusieurs blessés. Par ailleurs, à Al-Bureïj, une école abritant des déplacés a été frappée, entraînant la mort d’un homme et des blessures graves parmi les réfugiés. Les frappes aériennes se sont également poursuivies près du quartier Sabra, dans le sud de la ville de Ghaza, causant des destructions supplémentaires. Le nord de Ghaza est soumis à un blocus asphyxiant depuis 61 jours consécutifs, accompagné de bombardements massifs qui isolent complètement la région. Les écoles, comme celles de Beït Lahia, accueillant des familles déplacées, sont devenues des cibles vulnérables. Les forces de l’occupation ont intensifié leurs attaques à Beït Lahia, Jabalya, Al-Fakhoura, et même près de l’hôpital Kamel Adwan. Des drones ont bombardé l’entrée des urgences de cet hôpital, blessant trois membres du personnel médical, dont le directeur, le Dr Hossam Abou Safia.
Pour une enquête internationale sur l’utilisation d’armes interdites à Ghaza
La résistance palestinienne a lancé un appel urgent à la communauté internationale et aux Nations unies pour enquêter sur l’utilisation par l’armée de l’occupation sioniste d’armes interdites dans le nord de Ghaza, des armes qui, selon des témoignages, provoqueraient la « vaporisation des corps humains ». Des survivants et des médecins ont rapporté des attaques particulièrement destructrices, utilisant des munitions causant des effets terrifiants et inhabituels, et entraînant parfois la disparition totale des corps. Ces accusations indiquent un recours à des armes prohibées, en violation flagrante des lois internationales, dans le cadre d’une campagne militaire brutale qui dure depuis 53 jours. Ces agressions auraient causé la mort de près de 3 000 civils, principalement des femmes et des enfants, et blessé plus de 10 000 personnes. Ces chiffres tragiques reflètent l’ampleur des massacres perpétrés dans le cadre de ce que la résistance décrit comme une stratégie de génocide systématique, menée depuis plus de 420 jours. Dans un communiqué, la résistance appelle à la formation d’une commission internationale spécialisée pour examiner la nature des armes utilisées et révéler les violations des lois internationales perpétrées contre les civils sans défense. Elle exige également la fin immédiate des massacres et la traduction des responsables sionistes devant la justice internationale pour leurs crimes contre l’humanité. Elle a également exhorté les pays arabes et musulmans à assumer leurs responsabilités pour protéger le peuple palestinien, tout en appelant les Nations unies et les institutions internationales à intervenir pour mettre un terme aux atrocités en cours et garantir que les criminels de guerre soient jugés. Ces crimes, qui défient toutes les normes juridiques et éthiques, nécessitent une réponse rapide et décisive. La résistance a averti que l’inaction internationale équivaudrait à une complicité tacite dans les crimes en cours à Ghaza.
1396 attaques sionistes en novembre
Le président de la Commission de résistance au mur et à la colonisation, le ministre Mouayad Chaâban, a dénoncé la multiplication des attaques menées par l’armée de l’occupation israélienne et les colons en novembre dernier. Au total, 1396 agressions ont été enregistrées, illustrant une politique systématique de terreur exercée par l’occupant contre le peuple palestinien, ses terres et ses biens. Selon le rapport mensuel publié par la Commission, 1086 attaques ont été perpétrées par l’armée israélienne, tandis que les colons ont commis 310 exactions. Les zones les plus ciblées ont été les gouvernorats de Ramallah (273 attaques), Elkhalil (253 attaques) et Naplouse (204 attaques). Les agressions varient entre des raids armés contre des villages palestiniens, des exécutions sommaires, la destruction de terres agricoles, l’arrachage d’arbres, la confiscation de propriétés, ainsi que des fermetures de routes et l’installation de barrages, fragmentant encore davantage le territoire palestinien. Les 310 attaques menées par les colons se sont concentrées sur les gouvernorats de Ramallah (77), Elkhalil (73) et Naplouse (63).
Ces milices armées ont également tenté d’établir huit nouvelles colonies dans les gouvernorats d’Elkhalil, Bethléem, Ramallah, Naplouse et Ariha, sous la forme de postes avancés à vocation agricole. Pendant la saison des récoltes d’olives, débutée en octobre, les colons ont intensifié leurs attaques, visant à décourager les Palestiniens de poursuivre leurs activités agricoles. Ces agressions ont provoqué la destruction, le déracinement, ou l’empoisonnement de 1806 arbres, dont 1762 oliviers en seulement 42 attaques, principalement à Naplouse, Ramallah, Elkhalil et Bethléem. En novembre, l’occupation a saisi 177 dounams de terres palestiniennes, principalement à Salfit (166 dounams) et Naplouse (10 dounams), par des ordres militaires visant à s’approprier ces parcelles ou à les déclarer « terres d’État ».
L’armée israélienne a également procédé à 52 démolitions, détruisant 63 structures, dont 27 maisons habitées, 17 installations agricoles, et d’autres types de bâtiments. Ces démolitions se sont concentrées à ElQods occupée (26), Elkhalil (10) et Naplouse (7). Par ailleurs, 23 ordres de démolition ont été émis, ciblant principalement Qalqilya (10) et Naplouse (8). Israël a étudié cinq nouveaux plans d’expansion coloniale en Cisjordanie occupée et à ElQods, incluant la construction de 311 unités de logement sur 69 dounams de terres palestiniennes en Cisjordanie et 800 unités sur 12 dounams à ElQods. Ces chiffres illustrent l’intensité des violations israéliennes visant à renforcer l’entreprise coloniale, au mépris des lois internationales, et à déposséder encore davantage le peuple palestinien de ses droits fondamentaux.
L’ONU exige un cessez-le-feu immédiat
L’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a dénoncé, ce mercredi, les conditions « insoutenables » auxquelles font face les familles de Ghaza, victimes de déplacements répétés en raison des bombardements incessants. L’agence a réitéré son appel urgent à un cessez-le-feu immédiat et à un accès sans entrave à l’aide humanitaire pour répondre aux besoins croissants. Dans une déclaration publiée sur la plateforme X (anciennement Twitter), l’UNRWA a souligné que, dans des localités comme Deïr El-Balah, au centre de Ghaza, et dans l’ensemble du territoire, les familles vivent des situations désespérées. Contraintes de fuir à plusieurs reprises sous les frappes continues, elles trouvent refuge dans des écoles de l’UNRWA surpeuplées, des abris de fortune, ou sous des tentes improvisées, tout en luttant pour accéder à des ressources essentielles telles que la nourriture, l’eau et les médicaments. Depuis le début de l’offensive israélienne le 7 octobre 2023, qualifiée de campagne de génocide, près de 2 millions de Palestiniens sur les 2,3 millions d’habitants de Ghaza ont été déplacés, souvent dans des conditions effroyables, aggravées par une pénurie délibérée des besoins vitaux imposée par l’occupant. La famine, qui s’étend dans de nombreuses régions de Ghaza, est particulièrement sévère dans le nord, où les populations subissent un blocus alimentaire destiné à les contraindre à fuir vers le sud. Cette stratégie d’épuration et de terreur humanitaire, dénoncée par plusieurs organisations internationales, laisse les familles palestiniennes dans une situation de survie critique. L’UNRWA, aux côtés d’autres agences humanitaires, continue d’appeler à une action internationale immédiate pour mettre fin à cette catastrophe humanitaire, garantir la sécurité des civils et assurer l’accès à une aide vitale pour les populations vulnérables de Ghaza.
Ben Gvir confisque les haut-parleurs dans les mosquées
La résistance palestinienne a fermement condamné la décision du ministre israélien Ben Gvir, qualifiant la confiscation des haut-parleurs des mosquées dans les territoires palestiniens occupés de « crime grave » et d' »agression » contre les mosquées et les fidèles. Ben Gvir, qui a qualifié l’appel à la prière (adhan) de « bruit », a été accusé par la résistance palestinienne de tenter d’ouvrir un front de guerre religieuse, une escalade de la violence menée par des dirigeants israéliens extrémistes. Dans un communiqué, publié ce dimanche, la résistance palestinienne a exhorté la population palestinienne dans les territoires occupés à rejeter cette décision criminelle et à s’opposer activement aux tentatives des autorités d’occupation de profaner les lieux saints et de violer la liberté de culte. La résistance palestinienne a également appelé la Ligue arabe, l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et d’autres organisations internationales à condamner fermement cette atteinte aux droits religieux palestiniens. Ils ont demandé des mesures concrètes pour mettre fin aux violations israéliennes et traduire en justice les dirigeants israéliens responsables de crimes de guerre, non seulement contre les lieux saints palestiniens, mais aussi contre les populations civiles de Ghaza, de la Cisjordanie, d’El-Qods et des territoires occupés. La résistance palestinienne a conclu en réaffirmant que ces attaques ne concernaient pas seulement le peuple palestinien, mais constituaient un affront aux principes universels de la liberté religieuse et des droits humains.
M. Seghilani