Accueil ACTUALITÉ GHAZA ET JABALYA : L’entité sioniste force les Palestiniens à l’exil

GHAZA ET JABALYA : L’entité sioniste force les Palestiniens à l’exil

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Pour la seconde fois en 48 heures, l’armée de l’entité sioniste a lancé un nouvel ultimatum aux habitants de la ville de Ghaza et de Jabalya, dans le nord de l’enclave palestinienne, les sommant de fuir immédiatement vers le sud, notamment vers la zone d’Al-Mawasi.
Dans ses messages diffusés sur les réseaux sociaux, l’occupant menace quiconque resterait dans ces quartiers qualifiés de « zones de combat ». Depuis plus de 21 mois, Ghaza est le théâtre d’une guerre d’extermination sans précédent : bombardements, famine organisée, destructions massives et déplacements forcés s’enchaînent, malgré les appels répétés de la communauté internationale et les injonctions de la Cour internationale de Justice. Selon les derniers bilans, l’offensive de l’entité sioniste a déjà fait environ 189 000 victimes, morts et blessés confondus, majoritairement des femmes et des enfants. À cela s’ajoutent plus de 11 000 disparus, des centaines de milliers de déplacés internes et une famine qui fauche des vies chaque jour. Cette stratégie de terreur et de dislocation du tissu social ne relève pas du hasard : elle s’inscrit dans une logique historique que les victimes connaissent trop bien. De l’expulsion massive de 1948 à l’exode forcé actuel, les méthodes de l’occupation sioniste reprennent des recettes éprouvées : famines organisées, destructions systématiques et déplacements forcés pour vider la terre de ses habitants légitimes.

Des syndicats lancent un cri d’alarme
Face à cette catastrophe humanitaire, la « Coalition des syndicats et fédérations de Ghaza » a publié un appel pressant aux Nations unies et à la communauté internationale pour qu’elles agissent immédiatement afin de stopper cette guerre d’extermination qui dure depuis plus de 633 jours. Les syndicats insistent sur la nécessité de redonner à l’Autorité palestinienne sa pleine capacité de gouvernance, en tant que seule instance légitime pour gérer la phase de reconstruction, et appellent à lever le blocus financier imposé par l’entité sioniste afin de permettre la mise en œuvre du plan de redressement international. Ils exigent également l’arrêt immédiat des attaques contre les hôpitaux, les centres de soins et les infrastructures humanitaires, derniers remparts de survie pour des milliers de blessés et de déplacés. Dans leur communiqué, ils dénoncent aussi la manipulation cynique des centres de distribution de vivres soutenus par l’entité sioniste et les États-Unis, qualifiés de « pièges mortels » pour attirer les civils et commettre de nouveaux massacres. « Ce ne sont pas des aides humanitaires, mais des appâts trempés dans le sang de nos enfants », ont-ils prévenu.

Des civils exécutés alors qu’ils cherchaient à manger
Lundi encore, au moins 13 Palestiniens ont été tués et des dizaines d’autres blessés par les tirs de l’entité sioniste visant des civils rassemblés pour recevoir de l’aide humanitaire à Khan Younès, au sud du territoire. Quelques heures plus tôt, dix autres civils avaient péri sous les bombes lors d’un raid aérien contre un entrepôt de distribution d’aides dans le quartier de Zeitoun, au sud de la ville de Ghaza. Depuis le début de ces distributions, plus de 550 civils ont été tués alors qu’ils faisaient la file pour recevoir de la nourriture, transformant les points d’aide en véritables champs de mort, selon des rapports onusiens.

L’aveu glaçant de soldats israéliens
Une enquête de la presse israélienne a récemment mis en lumière la logique sordide qui sous-tend ces opérations. Selon « Haaretz », des soldats et officiers de l’entité sioniste ont confirmé que des « entrepreneurs » privés sont rémunérés pour raser des maisons palestiniennes, à raison de 5 000 shekels par bâtiment, sous protection de l’armée. Pour maximiser leurs profits, ces entrepreneurs détruisent même à proximité des axes de distribution de l’aide, exposant délibérément les civils aux tirs et aux bombardements. « Chaque maison non détruite est une perte d’argent », a témoigné un soldat. Dans cette même enquête, des officiers de réserve ont reconnu qu’aucune menace réelle ne justifiait ces tueries : « Les personnes abattues ne représentaient aucun danger ; elles cherchaient juste à survivre », a déclaré un commandant.

Comble du cynisme : Washington et Tel-Aviv misent sur la diversion
Malgré les déclarations récentes de responsables américains, notamment du président Donald Trump, évoquant un « accord de cessez-le-feu imminent », les mouvements de terrain racontent une toute autre histoire. Des responsables palestiniens confirment que les négociations sont au point mort, l’entité sioniste refusant de donner des garanties sur la fin de l’agression et sur la mise en œuvre de protocoles humanitaires pourtant déjà approuvés lors de précédentes médiations. Dans ce climat de « négociation sous les bombes », l’occupation poursuit sa politique du fait accompli : forcer les civils à fuir, raser ce qui reste, puis reprendre les pourparlers en position de force.

Des crimes impunis
La Coalition des syndicats et fédérations a annoncé engager des procédures devant les juridictions internationales pour poursuivre l’entité sioniste et ses soutiens, notamment après la mort de plusieurs de ses membres tombés sous les balles ou morts de faim. Elle appelle en outre la population à refuser les manipulations et à dénoncer les « marchands de guerre » qui profitent du chaos pour spéculer sur la faim, accaparer les aides et imposer des prix exorbitants.

Une ville livrée au chaos
Dans un territoire ravagé où plus de deux millions de Palestiniens survivent sur moins de 28% de la superficie de Ghaza, la solidarité et la résistance restent plus vivantes que jamais. Les corps sans vie filmés par des mercenaires ricanant aux côtés de soldats sionistes, comme le rapportent des rescapés, témoignent de l’inhumanité absolue de cette guerre. Mais ils rappellent aussi que le combat pour la dignité et la justice ne s’éteint jamais, malgré l’extermination planifiée.
M. Seghilani

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