Accueil ACTUALITÉ GHAZA : 108 Palestiniens massacrés en 24h

GHAZA : 108 Palestiniens massacrés en 24h

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Depuis l’aube de ce lundi, 36 Palestiniens ont été tués dans de violentes frappes israéliennes qui ont visé différentes zones du territoire assiégé, dont des abris de déplacés et des centres de distribution d’aide humanitaire.  Ce nouveau bain de sang porte à 108 le nombre de martyrs en seulement 24 heures, selon les chiffres fournis par le ministère de la Santé dans la bande de Ghaza. Les équipes de secours et de la défense civile restent débordées, incapables d’atteindre les victimes ensevelies sous les décombres ou laissées dans les rues à cause des bombardements incessants. L’effondrement imminent du système de santé exacerbe la catastrophe humanitaire en cours, dans un contexte de famine organisée et d’exode forcé. Depuis l’aube, les bombardements israéliens ont tué au moins 14 personnes dans le nord de Ghaza. À El-Qods-Est, notamment dans les quartiers de Choujaïya et Tuffah, 11 Palestiniens ont péri sous des tirs d’hélicoptères. Au carrefour « Dawla », dans le sud-est de Ghaza, trois autres civils ont été ciblés par un drone armé. Dans le camp de Jabalya, les blindés israéliens ont pénétré le quartier central de Masoud, se positionnant près de l’école Nseïba. Cette offensive s’est accompagnée d’ordres d’évacuation massifs concernant une dizaine de quartiers du nord, notamment Jabaliya, le camp voisin, et des zones comme Nahda, Rawda, Tuffah, Daraj et Tel Al-Zaâtar. Les drones de type quadcopter tirent en continu sur les civils, provoquant un déplacement massif vers l’ouest de Ghaza.

La terreur s’étend au centre et au sud du territoire

Au centre de la bande, 13 personnes ont été blessées par des tirs de drones près du point de distribution d’aide situé au niveau du poste militaire de Nitsarim. À Rafah, au sud, huit civils, pour la plupart affamés, ont été tués alors qu’ils attendaient de l’aide alimentaire. Sept autres personnes ont péri dans la zone d’Al-Alam, également à Rafah, tandis que six déplacés ont trouvé la mort dans un campement bombardé à l’ouest de Khan Younès. Dans le camp de Nusseirat, un raid a visé une patrouille de la police civile qui poursuivait des voleurs. Trois personnes, dont deux policiers, ont été tuées. Le ministère de l’Intérieur a dénoncé ce crime, appelant la communauté internationale à protéger les forces civiles et à faire cesser l’anarchie que l’occupant tente de propager.

Stratégie israélienne d’extermination dénoncée

Le bureau d’information gouvernemental à Ghaza a dénoncé la soi-disant « Fondation humanitaire de Ghaza », affirmant qu’elle est un bras du système d’occupation et un acteur actif de l’extermination en cours. Cette organisation, prétendument humanitaire, aurait provoqué la mort de plus de 130 Palestiniens en deux semaines, en attirant les civils vers des points de distribution d’aide avant de les exposer à des tirs ciblés. Selon les autorités locales, cette structure qui est dirigée par des officiers israéliens et américains, fonctionne avec un financement direct des États-Unis, et coordonne étroitement ses actions avec l’armée d’occupation. Elle serait responsable de la mort de civils affamés, transformant les points d’aide en « pièges mortels ».

L’indignation internationale va crescendo 

L’ONG Amnesty International a appelé à une enquête immédiate et indépendante sur les attaques contre les Palestiniens aux abords des centres d’aide. L’organisation a qualifié ces actes de « violations flagrantes du droit international humanitaire » et a tenu Israël, en tant que puissance occupante, pour légalement responsable du bien-être des civils dans la bande de Ghaza. Amnesty a exigé un arrêt immédiat des livraisons d’armes à Israël et la levée du blocus, qualifiant l’inaction de la communauté internationale de « complicité dans une catastrophe humanitaire sans précédent ». Parmi les scènes tragiques qui témoignent de l’horreur de la situation, celle de Adi Abou Chab, un jeune Palestinien blessé, qui a vu sa mère partir chercher un colis alimentaire pour ne jamais revenir. Elle a été tuée par un obus, tout comme son oncle qui tentait de la secourir. Dans une vidéo bouleversante, Adi, alité, a été transporté jusqu’au corps sans vie de sa mère pour lui dire adieu. En larmes, il l’a appelée une dernière fois : « Reviens, maman… reviens, mon amour ». 

Des « centres d’aide » comparés à des ghettos nazis

Depuis le 27 mai, Israël a mis en place une distribution d’aide controversée via la « Fondation de Ghaza », en dehors du cadre des Nations unies. Des ONG ont comparé les conditions de distribution à celles des ghettos nazis, où les civils sont contraints de passer dans des cages de fer encerclées de barbelés pour obtenir un peu de nourriture. Le gouvernement israélien n’autorise l’entrée que de quelques dizaines de camions par jour, alors que 500 seraient nécessaires quotidiennement pour prévenir une famine généralisée. Près de 2,4 millions de personnes, selon l’ONU, vivent désormais en état de famine à Ghaza.

Documenter le génocide 

Plus de 82 % du territoire de Ghaza est désormais classé zone militaire ou visé par des ordres d’évacuation, piégeant la population dans des espaces de plus en plus restreints. Cette politique, associée au ciblage systématique des civils, au blocus alimentaire, et aux attaques contre les infrastructures de santé, constitue, selon de nombreux experts juridiques et humanitaires, les éléments constitutifs d’un génocide. Le bureau d’information de Ghaza a déclaré : «Toute organisation qui prétend être humanitaire alors qu’elle participe à des opérations militaires et administre des points d’aide sous la supervision des chars d’assaut de l’occupant est une complice directe de la politique d’extermination». Ce nouveau massacre dans la bande de Ghaza, où les civils sont pris pour cible même lorsqu’ils cherchent désespérément de la nourriture, interpelle la conscience collective du monde. Le silence des grandes puissances et l’inaction des institutions internationales face à cette guerre d’extermination ne sont plus tenables. La communauté internationale doit cesser de détourner les yeux. Ghaza meurt à petit feu, sous les bombes, la faim, et l’indifférence. Il est temps d’agir.

M. S.

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