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Ghardaïa : retour au calme 

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Il semble que les mesures prises par le président de la République, lors de la réunion d’urgence sur Ghardaïa, et le déplacement du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, jeudi, dans cette région ont donné l’effet escompté. Hier, le calme régnait à Ghardaïa et aucun incident n’a été déploré.
L’enterrement des victimes des violences de Ghardaïa  s’est  déroulé  dans le calme, hier matin, dans des conditions  de sécurité assurées par les différents  services en charge  de ces questions,  chapeauté par le premier responsable de la  4e Région militaire.
C’est en présence des membres de  leurs familles, des  amis et  proches et  des citoyens, des représentants de la société civile que  les  dépouilles de quatorze victimes  ont été accompagnées à leur  dernière demeure, par un cortège funèbre, dans le calme. La veille, il y a eu aussi l’enterrement  de deux victimes, dans une atmosphère imprégnée de calme et de tristesse. Après les violences  qu’ont vécues les habitants de Ghardaïa, la semaine passée, atteignant un  pic  jamais égalé depuis le début des évènements, il y a près de deux ans, le sentiment de tristesse devant les conséquences de la violence qui s’est manifestée dans cette région, connue pour sa quiétude et son havre de paix,  les Ghardaouis espèrent que ces jours noirs deviennent des souvenirs douloureux et  le plus important, les leçons et enseignements  de cet épisode noir  dans le vécu des habitants de Ghardaïa, à travers  la spirale de  la violence et que la haine cesse. Pour y parvenir, des  experts nationaux des questions de sociologie,  de sécurité, de  politique et d’anthropologie  se sont exprimés chacun  en partant de son domaine  pour apporter des éclairages sur les évènements de Ghardaïa à même de contribuer à dégager les réponses appropriées.  Nul n’ignore que le langage de la violence étant l’arme  des faibles d’esprit et souvent nourri notamment par ses commanditaires à des fins et des objectifs inavoués, les acteurs politiques de la scène nationale s’accordent à avertir  que «c’est  toute l’Algérie qui est visée par le cours des évènements  dans cette région du pays».  Autre point fort  qui revient dans leurs déclarations, c’est «l’application rigoureuse des lois de la République» et que «la force de la loi et du droit soient au-dessus de tous».  Ces déclarations politiques  tenues par  l’ensemble des acteurs de la scène politique nationale, opposition et majorité,  doivent se traduire pour être palpables dans l’action et les réponses politiques pour lesquelles est attendue cette  classe politique.  Si pour sa part, l’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie sous l’ère de Hamrouche a averti sur «un  véritable danger sur l’Algérie» attirant l’attention sur les risques  portés par la lecture «communautariste»  des évènements de  Ghardaïa. «On ne doit  justement pas se restreindre à parler de Mozabites et de Chaâmba, qui peuvent être des victimes expiatoires  ou de chair-canon», a-t-il indiqué, arguant que «parce que c’est exactement là où l’on veut nous mener».
Et de poursuivre  dans ce sens «pour contraindre notre expression et notre réflexion dans les limites qui ne nous permettent pas de voir la réalité du problème, ce qui se passe réellement et qui a intérêt à quoi», a-t-il souligné. Ce qui n’est pas fortuit, en effet, au regard du traitement par certains médias nationaux des tensions et affrontements qui se sont déroulés à Ghardaïa, en se contentant de parler de «tensions entre deux communautés»,  consciemment ou inconsciemment, et parfois  à cause des incompétences à cerner les problèmes,  pour  mieux couvrir les vraies causes à l’origine de la situation tragique dans laquelle a été plongée cette région du pays. Autre piste à  emprunter pour mieux appréhender  les réponses politiques à apporter aux évènements douloureux de Ghradaïa, c’est les éclairages  sur les questions sécuritaires,  apportées par l’expert en la matière,  l’officier  de l’Armée nationale populaire (ANP) à la retraite,  Ahmed Adimi. Pour celui-ci, Ghardaïa n’étant  plus sous l’autorité du wali, en application des mesures prises, mercredi dernier, par le chef de l’État  «c’est l’armée qui dirige».
Karima Bennour

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