Discret depuis quelques années, le français Veolia veut à tout prix signer son retour en Algérie. Le groupe Veolia, représenté par ses filiales OTV DBI (Design & Build for Industry) et SEURECA (bureau d’Ingénierie et Conseil), souhaite contribuer de manière dynamique à la mise en conformité environnementale des rejets générés par la production industrielle en Algérie. Dans cet objectif, une journée d’études Veolia intitulée «L’Eau et l’Industrie» a eu lieu, hier à Alger, en présence de représentants des différents responsables du groupe. Ces derniers ont eu à présenter leur savoir-faire et les multiples technologies qu’offre ce géant français aux industriels algériens. À cette occasion, les différents intervenants n’ont pas caché leur volonté d’intensifier la présence du groupe dans le pays. «L’Algérie constitue un des pays stratégiques à tous les niveaux pour Veolia. Les secteurs dans lesquels on peut investir sont multiples. Du secteur pharmaceutique à l’industrie pétrolière, en passant par les cosmétiques. Le marché algérien offre de réelles perspectives de partenariat», confiait Olivier Duthoit, manager pour les régions Maghreb, Centre et Ouest Afrique.
Le responsable arguant qu’il y avait «toutes les bonnes raisons» d’un rapprochement entre les entreprises françaises et algériennes. «Dune manière générale, Veolia souhaite s’implanter partout dans le monde», précise le représentant du groupe qui compte pas moins de 500 000 entreprises réparties dans 46 pays du globe, possède 6 500 usines de production, et emploie 174 000 salariés, dont 70% se trouvent en dehors du territoire français.
«L’ambition de Veolia est de vivre en fonction du développement des pays», précise Duthoit. D’ailleurs, il a rappelé les grands projets ayant permis à Veolia de s’implanter en Algérie. C’est le cas du projet des études de diagnostic pour la réhabilitation du système d’alimentation en eau potable de la ville de Tamanrasset. Précisant que ce projet était un «défi» pour le géant français qui a permis la réhabilitation de plus de 380 km de canalisation.
Aussi, il rappellera le projet d’études de diagnostic du système d’alimentation en eau potable de la ville de Bordj-Bou-Arréridj, qui a été financé par l’Union européenne. De surcroît, la proximité entre les deux pays séparés par la Méditerranée enrichit les ambitions du groupe. «Il est bien plus intéressant pour nous d’investir en Algérie plutôt qu’en Chine», a-t-il argumenté, à cet effet.
La position géographique est certainement l’un des aspects les plus stratégiques de l’Algérie car, située entre l’Europe et l’Afrique noire, elle peut être le lien pour l’ouverture d’un nouveau marché africain dans les différents secteurs. Par ailleurs, lors de la journée d’études, les différents responsables de Veolia ont tenu à présenter les dernières technologies. À cet égard, ils affirment mettre en place des solutions de traitement pérennes et performantes, respectueuses des contraintes règlementaires pesant sur les rejets dans l’environnement. Le champ d’intervention de Veolia s’étend de la fourniture de systèmes standardisés et packagés à la mise en œuvre de filières de traitement grande échelle, pouvant couvrir l’intégralité du cycle de l’eau du site industriel et intégrer des solutions de recyclage partiel ou total. En organisant la journée d’études, dont il est question plus haut, Veolia a voulu en quelque sorte étaler ses références pour amener les Algériens à faire appel à son savoir-faire. Les secteurs de la pharmaceutique, de l’agroalimentaire et de la métallurgie seront mis en avant avec des expériences et des cas d’études concrets.
Lamia Boufassa