Le bureau médiatique gouvernemental de Ghaza a fermement dénoncé, hier, les crimes systématiques commis par l’armée de l’occupation sioniste contre les plus de 2,4 millions de Palestiniens vivant dans l’enclave assiégée.
Ces violations incluent notamment la fermeture continue des points de passage, la privation d’eau et de nourriture, ainsi qu’une politique de destruction progressive, en contradiction flagrante avec les lois internationales et humanitaires. Depuis 23 jours, les passages vers Ghaza restent hermétiquement fermés par l’occupant, empêchant l’entrée des aides humanitaires vitales. Chaque jour, plus de 600 camions d’aides, ainsi que 50 camions de carburant, sont bloqués, plongeant le territoire dans une crise humanitaire sans précédent. Cette fermeture a provoqué des pénuries alimentaires sévères, particulièrement pour les enfants, avec la fermeture de dizaines de boulangeries faute de farine et de gaz de cuisson. La destruction de plus de 700 puits d’eau aggrave cette crise en limitant drastiquement l’accès à l’eau potable, favorisant ainsi la propagation de maladies liées à la pollution. Sur le plan médical, la situation est tout aussi alarmante : les hôpitaux manquent cruellement de médicaments, de matériel médical et de pièces pour les générateurs électriques, mettant en péril des milliers de patients, notamment à cause des coupures d’électricité.
Intenses bombardements ciblant les civils
Parallèlement au blocus, l’armée de l’occupation sioniste a intensifié ses bombardements sur le territoire. Une frappe aérienne sur une tente abritant des déplacés à l’école Al-Razi, dans le camp de réfugiés de Nusseirat, a fait cinq martyrs et treize blessés. Depuis le début de l’offensive le 7 octobre 2023, plus de 163 000 Palestiniens ont été tués ou blessés, dont une majorité d’enfants et de femmes. Parmi les cibles, le complexe médical Nasser à Khan Younès a également été bombardé, causant des victimes civiles et détruisant les installations vitales. Au cours des dernières 24 heures, les frappes israéliennes ont causé la mort de 61 Palestiniens, tandis que 134 autres ont été blessés. Les zones de Rafah, Khan Younès, ainsi que les camps de Bureij et de Nusseirat, figurent parmi les régions les plus touchées. Des dizaines de corps restent piégés sous les décombres, inaccessibles aux secours en raison des bombardements incessants. Le bureau médiatique de Ghaza a qualifié ces actes de crimes de guerre et d’actes de génocide, tenant l’occupant sioniste et ses alliés, notamment l’administration américaine, pour responsables de ces atrocités. Ces attaques brutales ciblent sans distinction les civils et leurs lieux de refuge, transformant le territoire en un champ de désolation. À Khan Younès, des frappes ont détruit plusieurs habitations et tentes de déplacés, causant des dizaines de martyrs et de blessés, y compris des enfants.
Appel urgent à la communauté internationale
Face à l’ampleur des crimes, le bureau médiatique a appelé les Nations unies, les organisations humanitaires et les États du monde entier à intervenir immédiatement. Il exhorte à la réouverture des passages, à l’entrée des secours vitaux et à la cessation des politiques criminelles de l’occupant. La municipalité de Rafah a également lancé un cri d’alarme, décrivant la situation à Tel Sultan comme une extermination massive. Piégés sous les décombres et sans accès à l’eau, à la nourriture ou aux soins médicaux, les habitants sont laissés à leur sort dans des conditions inhumaines. Depuis la reprise de l’offensive, les pertes humaines dépassent les 50 000 martyrs et 113 000 blessés, dont une majorité d’enfants et de femmes. La communauté internationale est appelée à répondre à cette tragédie, qui représente une violation flagrante des droits humains et des conventions internationales. L’inaction face à ces crimes constitue une complicité dans l’un des pires génocides de notre époque.
M. Seghilani