Accueil ACTUALITÉ Fuite des sujets du BAC : Menasra déplore la politisation du scandale

Fuite des sujets du BAC : Menasra déplore la politisation du scandale

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L’avalanche des critiques contre Nouria Benghebrit ne s’arrêtent pas. En dépit que celle-ci ait décidé d’organiser une deuxième session partielle des épreuves du Baccalauréat, les partis islamistes ne lâchent pas prise, et continuent de polémiquer quant à la question des fuites de sujets.
Ainsi, le Forum du Front du changement a organisé, hier, au siège national du Front, à Ouled-Fayet, une conférence sous le thème «La Réforme du système pédagogique et le Baccalauréat», pour revenir sur la fameuse polémique.
Abdelmadjid Menasra, président du Front du changement (FC) a qualifié les réformes de la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, de «non claires», voire «opaques. Ne mâchant pas ses mots, en s’attaquant à la ministre, le président du FC a regretté que ces réformes soient politisées et au centre des conflits politiques. «Nous assistons aujourd’hui à la politisation des réformes. Il est regrettable que l’École algérienne soit au centre des conflits politiques», a indiqué le président du FC devant un parterre de journalistes et des représentants de partenaires sociaux du secteur de l’Éducation. De surcroît, Menasra n’a pas manqué de s’attaquer à l’administration qui gère l’École algérienne. Pour lui, cette administration ne fait que témoigner de l’échec politique et dans la défaillance. Menasra n’est pas allé par trente-six chemins pour dénoncer cette administration. En effet, pour lui, une administration qui échoue à organiser de simples épreuves du Baccalauréat est loin d’être en mesure d’apporter des réformes dans le système pédagogique. S’étalant davantage sur la question de la fuite des sujets du Bac, il impute l’entière responsabilité à cette administration. Sur ce point, l’intervenant a signalé que ce scandale ne fait que témoigner que nous privilégions la culture d’irresponsabilité.
«Le scandale de la fuite des sujets témoigne qu’en Algérie nous préservons la culture d’irresponsabilité. Qui est derrière cet acte? Ils nous disent que ce sont des mains étrangères qui se tiennent derrière; or, ils ont oublié que le ministère, par le biais de l’administration, a tardé à réagir laissant les candidats dans un climat de confusion», a-t-il rajouté. En ce qui concerne la décision d’organiser une seconde session partielle des épreuves, Menasra a signalé que le verdict du ministère a tardé à tomber. Pour lui, la gestion de la crise a été de manière déficiente.
«Le ministère n’a pas réagi à temps», a, en sus, déploré le président de ce parti islamiste. En gros, il est regrettable de politiser le scandale, a souligné l’intervenant, qui appelle à infliger les peines les plus sévères contre les quatre personnes arrêtées, vu que l’image de l’État ait été touchée.
Par ailleurs, Menasra n’a pas manqué de rappeler de souligner la responsabilité politique du Gouvernement dans cette affaire. En effet, pour lui, Benghebrit devrait assumer entièrement ses responsabilités dans l’affaire, et devrait même démissionner. Pour ce qui est des parties ayant insinué que le scandale est le fruit d’un complot islamiste contre la ministre, Menasra a répondu avec ironie que c’est aux services de sécurité de prouver que ces personnes ont un lien avec des partis islamistes.
Lamia Boufassa

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