Réagissant à l’agression militaire de l’entité sioniste contre le Liban, le président du Pays du Cèdre, Michel Aoun, a dénoncé sur son compte Twitter, ce qu’il qualifie « de violation claire et dangereuse de la résolution 1701 du Conseil de sécurité » affirmant que c’est « une menace directe de la sécurité et de la stabilité au Sud Liban ».
Le chef de l’État libanais, Michel Aoun, a estimé, que l’agression aérienne de l’armée israélienne contre son pays, revendiquée par l’entité sioniste, une première depuis des années, faut-il le noter, « suggère une intention d’intensifier les attaques contre le Liban ». Indiquant que «ce qui s’est passé est une violation claire et dangereuse de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU » et « une menace directe » contre son pays, il a précisé, notamment à « la sécurité et la stabilité au Sud Liban » a-t-il affirmé. Un message claire au Conseil de sécurité, pour assumer ses responsabilités en matière de protection et promotion de la paix et de la sécurité internationales, notamment à l’adresse de certains membres permanents principalement les États-Unis, qui, depuis 1948, année de la création de l’entité sioniste par la colonisation de la Palestine, puis son occupation du Golan syrien et des fermes de la région libanaise Chebâa a , à ce jour, brandi son véto contre toute démarche ou adoption de résolution à l’encontre des violations et de l’occupation israélienne, en Palestine et ailleurs ; . Dans un communiqué par lequel Israël a revendiqué, mercredi pour la première fois, depuis plus de six ans, son agressions militaire contre le Sud Liban, l’armée israélienne a usé du même argumentaire qu’elle avance, lors de ses agressions récurrentes et ses guerres contre Ghaza, visant selon son jargon propagandiste « les terroristes palestiniens », s’agissant de la résistance armée palestinienne d’un peuple en lutte pour se libérer du joug de l’occupation sioniste de la Palestine. Indiquant dans son dit communiqué que son aviation militaire a procédé à « des jets de combats de l’armée ciblant des sites de lancement et des infrastructures terroristes au Liban ». L’armée sioniste a ajouté que les points ciblés sont ceux « d’où des roquettes ont été tirées ». Le porte-parole de l’armée de l’entité sioniste, Avichay Adraee, avait annoncé mercredi que « les raids israéliens se poursuivront », contre le Sud libanais pour, a-t-il poursuivis, « faire face à des tentatives terroristes contre Israël et ses habitants », selon lui. L’opinion libanaise, via ses partis politiques, sa société civile, des personnalités, des journalistes, des universitaires et en général de simples citoyens, ont dénoncé et condamné « vigoureusement » l’agression militaire israélienne, sans manquer de rappeler leur détermination à faire face et à se mobiliser contre ce qu’il ont qualifié de « violation » contre leur pays et sa « souveraineté ».
« La situation est très dangereuse », alerte la Finul
La résistance libanaise, à sa tête Le Hezbollah, a revendiqué hier « des tirs de dizaines de roquettes » sur l’entité sioniste, en guise, a-t-il averti « de représailles » après des frappes aériennes en territoire libanais dans la nuit de mercredi à jeudi. Il est à s’interroger sur le timing choisi par Israël pour mener, mercredi dernier, ses frappes contre le Liban, au moment où son peuple se recueillait, après une année, jour pour jour , sur la mémoire des victimes de l’explosion du port de Beyrouth et quelques jours après la désignation d’un premier ministre au terme d’un blocage d’une année, de l’incapacité de son prédécesseur, Saâd El-Hariri, de nommer les membres de son équipe gouvernemental, alors que le pays a été asphyxié, par une crise financière, rendue possible en raison de la dépendance absolue du système bancaire et financier du pays, des instances et système financiers étrangers, principalement celui des occidentaux, à leur tête les États- Unis. L’aviation israélienne bombarde et mène d’une manière récurrente des guerres contre la ville palestinienne de Ghaza, sous blocus et des frappes contre la Syrie, lesquelles se sont multipliés depuis la mobilisation, dès 2011 des membres de l’Otan, à leur tête les États-Unis, contre la République syrienne, avec le soutien des pays des monarchies du golf et la Turquie, un des membres de l’Alliance miliaire atlantique. La presse et les médias libanais ont condamné et dénoncé non seulement l’agression israélienne contre le pays du Cèdre et son peuple, mais ont averti sur les conséquences de ce que certains médias ont qualifié d’ erreur qui enfoncera davantage Israël sur la voie de sa déchéance, accélérée notamment lors de la riposte de l’ensemble du peuple palestinien et en tout point de la Palestine historique, lors de la dernière guerre de l’entité sioniste contre Ghaza et ses violations contre El-Qods occupée. De son côté, la Force intérimaire de l’ONU au Liban a fait état, dans un communiqué, de « roquettes lancées d’une zone hors de la zone d’opération de la force, dans le Sud du Liban, en direction du Golan occupé par Israël ». Ces tirs, selon la Finul « ont immédiatement été suivis par des tirs d’artillerie de la part d’Israël ». Appelant « à un cessez-le-feu », la mission de l’ONU au Liban ajoute qu’ « Il s’agit d’une situation très dangereuse, avec des actes d’escalade de la part des deux parties au cours des deux derniers jours » assurant s’engager, poursuit la Finul, « via des mécanismes de liaison et de coordination formels et informels pour empêcher la situation de devenir hors de contrôle » avertit la Finul qui, pour rappel, a été la cible, lors de la guerre de l’entité sioniste, en 2006 contre le Liban, sans qu’Israël ne soit inquiété par la suite.
Karima Bennour