L’Arabie saoudite : Ryad a déclaré suivre «avec beaucoup d’inquiétude les opérations militaires en mer Rouge et les frappes aériennes sur un certain nombre de sites au Yémen ». Le ministère saoudien des Affaires étrangères a appelé «à la retenue et à éviter l’escalade», dans sa réaction aux frappes militaires américano-britanniques contre le Yémen, dans la soirée de jeudi à vendredi. L’Iran : Téhéran a fermement condamné les frappes américano-britanniques contre des sites militaires au Yémen, indiquant qu’il s’agit de «violation flagrante de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Yémen».
La Chine : Pékin s’est dite « préoccupée par l’escalade des tensions en mer Rouge», a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, indiquant que «nous exhortons les parties concernées à rester calmes et à faire preuve de retenue afin d’éviter une expansion du conflit», a-t-elle ajouté. Et de poursuivre : «La mer Rouge est un passage important pour la logistique internationale et le commerce de l’énergie » avant d’ajouter que « «nous espérons que les parties concernées pourront toutes jouer un rôle constructif et responsable dans la protection de la sécurité et de la stabilité régionales de la mer Rouge » et ce « conformément aux intérêts partagés de la communauté internationale», a-t-elle poursuivi. Pékin exhorte «toutes les parties à maintenir ensemble la sécurité des voies navigables internationales ».
La Russie : Moscou a condamné vivement, hier, les frappes américano-britanniques contre des sites militaires au Yémen, les qualifiant « du mépris total du droit international », a apporté l’agence de presse russe Sputnik. «Nous les condamnons», a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov devant la presse, assurant que les frappes anglo-saxonnes contre le Yémen étaient «illégitimes» au regard du «droit international». La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova a indiqué de son côté que « les frappes sur le Yémen sont un exemple du dédain total du droit international par les Anglo-saxons au nom d’une escalade dans la région, de leurs objectifs destructeurs ». Cette attaque de la coalition américano-britannique sur le Yémen « est également un exemple d’altération des résolutions de l’ONU. Ces actions présentent une menace directe pour la paix et la sécurité globales », a-t-elle ajouté. La diplomate russe a, en outre, indiqué que « la Russie a également appelé la communauté mondiale à condamner cette attaque, et à intensifier les efforts internationaux pour prévenir une escalade ultérieure », a ajouté la porte-parole de la diplomatie russe. Selon elle, « la position de Washington sur la mer Rouge au Conseil de sécurité de l’ONU n’a été qu’un prétexte pour l’escalade dans la région ». Le sultanat d’Oman a condamné vendredi le recours à l’action militaire contre le Yémen, après les frappes des Etats-Unis et du Royaume-Uni contre des sites militaires yéménites . Exprimant son « inquiétude » face à ce développement, un porte-parole du ministère omanais des Affaires étrangères, cité par l’agence officielle ONA, a déclaré que son pays « ne (pouvait) que condamner le recours à l’action militaire de la part de pays amis », alors que l’entité sioniste poursuit son agression contre la Palestine « en toute impunité ». Il a souligné qu’Oman avait « mis en garde à plusieurs reprises contre le risque d’extension du conflit dans la région en raison de l’agression (sioniste) continue contre les territoires palestiniens » occupés. L’Italie : Rome a refusé de participer à l’opération des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne L’Italie a refusé de participer aux frappes américano-britanniques contre le Yémen , a indiqué une source gouvernementale à l’agence Reuters. Celle-ci a rapporté que Rome préférait poursuivre une politique «d’apaisement» en mer Rouge. Aussi a-t-elle expliqué que le gouvernement aurait eu besoin du soutien parlementaire pour participer à une telle action militaire, une approbation rapide « étant difficilement concevable ». La Turquie : Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé une réponse «disproportionnée» après les bombardements américains et britanniques contre des sites militaires au Yémen. «Toutes ces actions constituent un usage disproportionné de la force», a déclaré le chef de l’Etat turc qui s’exprimait, hier, devant les journalistes à l’issue de la grande prière du vendredi. «L’Amérique et Israël utilisent cette même force disproportionnée contre les Palestiniens et les Britanniques marchent dans les pas des Etats-Unis. Ils cherchent à créer un bain de sang en mer Rouge», a-t-il ajouté.
Synthèse K.B.
