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France, le pire est à craindre

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Après les manifestations des 10 et 18 septembre dernier, demain en France sera un autre jour noir. « Bloquons tout » est le mot d’ordre des manifestants. La première fois ils étaient 250.000 français dans la rue face à 80.000 policiers et gendarmes. Le premier ministre, François Bayrou, avait été renversé la veille, par les députés. Son successeur, Sébastien Lecornu, n’a, depuis, toujours pas constitué son gouvernement. Comme s’il s’attendait à être rapidement renversé et qu’il était inutile de nommer des ministres qui n’auraient même pas le temps de rejoindre leurs bureaux. Depuis près d’un mois, la France fonctionne avec des ministres « démissionnaires » qui expédient les affaires courantes. Le 18 septembre dernier, rebelote, de nouvelles manifestations, à l’appel des syndicats, ont fait sortir dans la rue un million de français. Pendant ce temps-là, Lecornu multipliait les consultations. Visiblement, il cherchait, et cherche toujours, le moyen de durer plus longtemps que Barnier et Bayrou. Devançant les députés, les français lui répondront demain jeudi, par la grève générale organisée par les syndicats. Lecornu ne se fait guère d’illusion. Il a même avoué qu’il se considérait comme « le premier ministre le plus fragile de la 5ème République ». La situation de la France l’est encore plus grave. N’étant pas parvenu à un consensus malgré toutes les consultations qu’il a organisées, Lecornu s’en est allé demander conseil à l’ancien président de la République, François Hollande. Petit rappel de quelques séquences de cet ancien président. Dans l’euphorie de son élection en 2012, il s’est écrié « mon ennemi c’est le monde de la finance ». Cette accusation le suivra durant tout son mandat au point où il renoncera à le renouveler. « Le monde de la finance » a tellement bien entendu son cri qu’il le fera remplacer par un Emmanuel Macron, formaté par les Rothschild, la plus grande fortune du monde. Hollande n’en démordra pas. Depuis sa retraite, répondant à un journaliste qui voulait savoir si Macron était « le président des riches ». Hollande, qui nourrit l’ambition de revenir aux affaires en 2027, l’a corrigé « Non ! c’est le président des super-riches ». Fermons cette parenthèse qui permet de mieux comprendre pourquoi dans les différents projets de budget des premiers ministres désignés par Macron, il est demandé, pour le remboursement de la dette, aux salariés français de serrer la ceinture, mais pas aux patrons du Cac40. Des prélèvements sur les retraites mais pas question d’impôts sur la fortune. C’est pourquoi Lecornu n’aura pas le soutien des socialistes. Il ne reste à Macron, qui ne veut pas démissionner, que la dissolution de l’assemblée. Il pourra ainsi rester à l’Élysée avec, à Matignon, un gouvernement de cohabitation jusqu’en 2027. Soit avec Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen. « Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse », n’est-ce pas ! Demain sera un jeudi noir en France. Tout peut arriver. Pas de transports, pas d’écoles…Demain les Français seront massivement dans la rue !
Zouhir Mebarki

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