Accueil ACTUALITÉ Forum algéro-britannique sur l’investissement : des projets concrets pour l’avenir

Forum algéro-britannique sur l’investissement : des projets concrets pour l’avenir

0

«Alger est la capitale la plus proche du Royaume-Uni en dehors de l’Europe». Cette déclaration émane du ministre délégué britannique du Trésor, Greg Hands pour inciter les hommes d’affaires de son pays à s’intéresser aux potentialités que leur offre le marché algérien.

Greg Hands veut dire également par sa déclaration que le niveau des échanges commerciaux entre les deux pays et le niveau des investissements britanniques en Algérie ne reflètent pas le rapprochement géographique entre les deux pays. Greg Hands, qui s’exprimait en connaisseur de l’Algérie à l’ouverture des travaux du 2ème forum algéro-britannique sur l’investissement, qui s’est tenu hier à l’hôtel El Aurrassi d’Alger, a tenu à rappeler les domaines qui connaissent une intense coopération entre l’Algérie et le Royaume-Uni avant de se projeter dans l’avenir. Ainsi, la coopération sécuritaire fait partie des domaines auxquels les autorités des deux pays ont accordé un intérêt particulier, surtout après l’attaque terroriste en 2013 contre le site gazier de In Amenas exploité conjointement par le groupe Sonatrach, le britannique BP et le norvégien Statoil. La coopération sécuritaire entre les deux pays est considérée par Greg Hands comme étant un élément «très important» pour le succès mutuel entre l’Algérie et la Grande-Bretagne. Il n’a pas omis de souligner la manière dont l’Algérie et son pays ont fait face à cette attaque terroriste contre les intérêts des deux pays. Après avoir rappelé la coopération dans le domaine sécuritaire entre son pays et l’Algérie, le ministre délégué britannique du Trésor a abordé le volet lié aux affaires, en annonçant des projets concrets à l’avenir. Devant un parterre d’hommes d’affaires britanniques, environ 170, Greg Hands a annoncé trois projets à réaliser très prochainement. Il s’agit entre autre de la signature d’un accord de non double imposition entre les deux pays qui permettra «de renforcer la présence des entreprises britanniques en Algérie et vice versa». Ce traité fiscal devrait entrer en vigueur en janvier 2017 en Algérie et en juin 2017 en Grande-Bretagne, a-t-il précisé. Le deuxième projet consiste en la création de la chambre de commerce algéro-britannique. Cet accord sera signé entre les deux Chambres de commerce et d’industrie des deux pays pour offrir à leurs opérateurs «un cadre de travail propice à l’échange et au partenariat». Quant au troisième accord, il portera sur l’ouverture d’une école britannique internationale en Algérie, qui proposera un enseignement en langue anglaise et en offrant à ses élèves les programmes scolaires britannique et algérien, a-t-il détaillé. Il a estimé que pour investir en Algérie, il faut rester sur place et l’ouverture de cette école permettra de dispenser un enseignement en langue anglaise aux enfants d’investisseurs britanniques établis en Algérie.

David Cameron considère l’Algérie comme étant un pays stable
De son côté, l’envoyé spécial du Premier ministre britannique en Algérie, Lord Risby, a affirmé que le Premier ministre britannique, David Cameron, considère l’Algérie comme un pays «très stable» et un partenaire «fiable». «Le Premier ministre britannique, David Cameron, considère l’Algérie comme un pays très stable dans une région qui connaît des difficultés. Nos relations sont solides dans les domaines sécuritaire, de la défense et de l’économie que nous comptons renforcer davantage», a-t-il déclaré. Pour sa part, l’ambassadeur britannique à Alger, Andrew Noble a soutenu que l’Algérie ne constituait pas seulement un marché pour la Grande-Bretagne: «Si vous vous approchez (de l’Algérie) juste pour y vendre, vous ne pourriez pas voir les énormes opportunités d’investissements qu’elle recèle et que je vous invite à découvrir», a-t-il assuré à l’adresse des hommes d’affaires britanniques présents à ce forum. De son côté, Ayman Asfari, directeur général du groupe britannique des services pétroliers, présent en Algérie depuis 1997, a témoigné que «l’Algérie possède une réglementation (de l’investissement) très claire, ce qui fait d’elle un pays qui mérite un engagement à long terme» . Après sa longue expérience et présence dans le pays, Aymen Asfari a soutenu que les ressources humaines en Algérie sont «très talentueuses» et «bien qualifiées», en invitant les PME britanniques à venir investir.
Hacène Nait Amara

BENKHELFA L’A DéCLARé, HIER : La part des hydrocarbures dans le PIB passée de 50% à 30%
La part des hydrocarbures dans le PIB de l’Algérie est passée à 33% actuellement contre 50% il y a quelques années, a indiqué, hier à Alger, le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhelfa, lors du 2e forum algéro-britannique sur l’investissement. À ce propos, il a avancé que l’Algérie devrait poursuivre ses efforts pour non seulement augmenter, mais aussi restructurer son PIB à travers le développement des activités de production créatrices de richesses tels l’industrie, l’agriculture, le tourisme et les services. En 2015, l’Algérie a réalisé un PIB nominal (calculé sur la base des prix effectifs de l’année concernée) de 16 799,2 milliards DA contre 17 205,1 mds DA en 2014 (-2,4%). Par ailleurs, il a considéré que l’Algérie serait, sur les trois ans à venir, sur un «parcours économique extrêmement complexe, mais aussi très prometteur», ajoutant que les solutions résident dans le changement du modèle de croissance économique ainsi que du mode de son financement. Présent à cette rencontre, le directeur général de l’Agence de développement de l’investissement (Andi), Mohamed Mansouri, a fait savoir que les entreprises britanniques avaient investi, durant les cinq dernières années, pour un montant global d’un (1) milliard DA dans les secteurs, notamment de la santé, de l’agroalimentaire et du tourisme, ajoutant que sur dix projets déclarés, neuf ont été réalisés tandis que le dixième est en cours de réalisation.
H. N. A.

FCE-UKABC : Signature d’un mémorandum d’entente économique
En marge de ce forum, un mémorandum d’entente a été signé entre le Forum des chefs d’entreprises (FCE) et le Conseil d’affaires algéro-britannique (UKABC), visant à renforcer l’échange d’informations, la coopération et le partenariat. L’accord a été signé par Ali Haddad, président du FCE, et Lady Olga Maitland, présidente d’UKABC. À travers ce mémorandum d’entente, le FCE accompagnera les entreprises britanniques désirant investir en Algérie ainsi que les entreprises algériennes voulant investir en Grande-Bretagne, a déclaré Ali Haddad. à rappeler que le premier forum d’affaires algéro-britannique s’était tenu en décembre 2014 à Londres et a été couronné par la signature de deux accords dans le domaine de la santé. Les échanges commerciaux entre l’Algérie et la Grande-Bretagne se sont établis à près de 3,8 milliards de dollars (mds usd) en 2015 avec 2,88 milliards usd d’exportations algériennes, composées essentiellement d’hydrocarbures, selon les données des Douanes algériennes.
H. N. A.

Article précédentDiffusion illégale d’œuvres artistiques par les chaînes TV privées : le DG de l’ONDA menace de poursuites judiciaires
Article suivantÉpreuves de fin de cycle primaire : les sujets à la portée des élèves