Accueil ACTUALITÉ FINANCEMENT AGRICOLE : Une banque en cours de création

FINANCEMENT AGRICOLE : Une banque en cours de création

0

Alors que l’agriculture est le seul secteur à même de se substituer aux revenus pétroliers, ce dernier souffre de plusieurs problèmes qui freinent son développement, notamment des soucis liés à la désorganisation, au manque d’infrastructures et à la main-d’œuvre, ainsi qu’à l’accompagnement effectif des paysans par les agronomes. Pour pallier à ces déficits le gouvernement envisage une nouvelle stratégie pour réviser son système de financement. En effet, intervenant à l’APN, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hemdani, a affirmé que son département examine une nouvelle stratégie pour réviser le système de financement des agriculteurs basée sur la création d’une nouvelle banque. Le premier responsable de ce secteur a indiqué que son département ministériel présentera avant la fin de l’année en cours, le dossier du financement des agriculteurs qui comprend la création du « Crédit de coopération agricole ». Des experts travaillent actuellement sur le projet de cette banque sectorielle qui devra réformer le système de financement des agriculteurs, car il est «  impossible de continuer à travailler avec ce système », at-il ajouté. Le financement des agriculteurs est l’un des trois dossiers retenus par Hemdani comme une priorité sectorielle à présenter dans les prochains mois, en sus de la révision du système d’assurance agricole et d’amélioration des conditions sociales des agriculteurs, notamment en leur permettant de bénéficier d’une assurance sociale et d’une retraite. Hemdani a également fait état de l’élaboration de trois projets de loi pour l’année prochaine, à savoir la loi sur les forêts qui visera à «  transformer ces espaces en un secteur économique vital et productif, la loi portant orientation agricole et la loi, qui sera présentée pour la première fois, relative aux zones pastorales  ». Les investisseurs dans le secteur de l’agriculture souffrent et rencontrent plusieurs obstacles, qui se traduisent particulièrement à travers le règlement du problème de raccordement à l’électricité, l’ouverture de voies rurales et la résolution de l’augmentation des coûts de production qui ne cessent de peser lourdement sur « les agriculteurs », outre la contribution à l’organisation de la commercialisation de leurs produits; c’est pour cela qu’il est nécessaire, tel que l’ont demandé les députés, d’accélérer la régularisation du foncier agricole, mettre un terme à la bureaucratie et chercher de meilleurs mécanismes de financement des activités agricoles.

RÉGULER LA RELATION ENTRE ÉLEVEURS, ABATTOIRS ET INSTANCES DE SOUTIEN
Dans le même contexte, Hemdani a fait savoir que le ministère de l’Agriculture étudiait actuellement, en consultation avec les associations interprofessionnelles représentant les éleveurs, un «  système contractuel ternaire  » comptant les éleveurs, les abattoirs et l’Office national de les aliments du bétail  ». En vertu de ce nouveau système, l’éleveur pourra recevoir ses redevances dès la livraison de la viande à des prix raisonnables au niveau de l’abattoir, ce qui lui permettra également de recevoir le fourrage. Cela permettra aussi de réguler les transactions entre les trois parties, de contrôler la qualité et les quantités et d’éviter toute forme de manipulation et de spéculation, avec possibilité d’exportation, a-t-il affirmé.
S. Oubraham

Article précédentÉDUCATION : Mode d’enseignement « hybride » pour sauver l’année scolaire
Article suivantAUTODÉTERMINATION DU PEUPLE SAHRAOUI : La 4ème Commission  de l’ONU réaffirme un droit inaliénable