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FINALE DE LIGUE DES CHAMPIONS À MUNICH : Le ‘’CUParis’’ appelle à l’arrêt de la guerre contre Ghaza

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Alors que le PSG brillait sur le terrain face à l’Inter Milan, un match suivi par des millions de personnes à travers le monde, la tribune parisienne a attiré l’attention pour une toute autre raison. Le Collectif Ultras Paris (CUP) a profité de la plus grande scène du football européen pour faire passer un message fort contre la guerre, en solidarité avec Ghaza, dénonçant le génocide des Palestiniens en cours, depuis octobre 2023, par l’armée d’occupation sioniste.
 
La finale de la Ligue des champions 2025 n’a pas seulement été marquée par la large victoire du Paris Saint-Germain (5-0) contre l’Inter Milan, samedi soir à Munich, Allemagne. Elle restera aussi dans les mémoires pour le message politique fort brandi dans les tribunes. Le Collectif Ultras Paris (CUP) a déployé une immense banderole blanche où l’on pouvait lire : « STOP AU GÉNOCIDE À GAZA », juste après l’ouverture du score signée Achraf Hakimi. Ce geste n’est pas isolé. Les supporters les plus engagés du PSG se sont déjà illustrés à plusieurs reprises ces derniers mois pour dénoncer l’agression sioniste contre les civils palestiniens. En novembre dernier, lors d’un match contre l’Atlético Madrid, ils avaient déjà affiché une banderole « Palestine libre » dans les gradins du Parc des Princes. À Munich, devant des centaines de millions de téléspectateurs, ils ont donné à leur cause une tribune planétaire.
Derrière cette prise de position, c’est toute une opposition populaire qui s’exprime. Tandis que de nombreux gouvernements occidentaux restent timorés ou silencieux face à la situation à Ghaza, les tribunes des stades deviennent des espaces d’expression et de mobilisation. Le CUP n’a pas hésité à mêler football et politique, en arborant également des foulards et drapeaux palestiniens pendant toute la rencontre, défiant les règles strictes de l’UEFA sur les messages politiques. Pour autant, aucun incident n’a été signalé, et les organisateurs ont laissé faire. Ce silence peut être interprété comme un signe que l’instance européenne, souvent prompte à sanctionner ce type de gestes, mesure aussi l’ampleur et la gravité de la situation dénoncée. Depuis octobre 2023, l’armée israélienne mène une offensive destructrice sur la bande de Gaza, en représailles aux attaques du Hamas. Le bilan humain est accablant : plus de 54 000 morts et 124 000 blessés, selon les dernières données disponibles. Des milliers de victimes seraient encore coincées sous les décombres, tandis que les frappes empêchent les équipes de secours d’intervenir.
Le Programme alimentaire mondial alerte sur un risque de famine généralisée, avec plus de deux millions d’habitants privés de nourriture, d’eau potable et de soins médicaux. Le Conseil de sécurité de l’ONU et la Cour internationale de Justice ont appelé à un cessez-le-feu immédiat et à des mesures pour empêcher un génocide, sans résultat concret jusqu’à présent.
 
Un message dans le sillage de l’essence même de l’esprit sportif
Le CUP, par ce geste symbolique fort, ne cherche pas seulement à faire entendre sa voix dans les travées d’un stade. Il donne écho à une indignation mondiale croissante face à ce qu’ONGs, juristes, écrivains, acteurs politiques, députés, journalistes, artistes, qualifient désormais de « catastrophe humanitaire et de crime contre l’humanité » la guerre de l’occupant israélien contre les palestiniens de Ghaza . Les tribunes du football, que des règles et des lobbies au sein du monde du ballon leur imposent une posture apolitique s’agissant de la cause palestinienne mais son contraire à l’exemple du soutien européen à Kiev, ont rappelé que la politique de deux poids deux mesures n’a et n’aura plus sa place dans les tribunes, d’où l’expression à l’adresse du monde de l’arrêt de la guerre génocidaire à Ghaza, laquelle se déroule depuis octobre 2023, au vu et au su de tous. Un autre espace et canal d’expression d’une large opinion publique, à l’instar de ceux qui manifestent chaque weeek-end pour la cause palestinienne que les gouvernements occidentaux peinent de plus en plus à ignorer… À l’heure où les institutions peinent à agir concrètement, ce sont parfois les supporters qui posent les mots que d’autres n’osent plus prononcer. Et si, dans le vacarme du football moderne, les ultras étaient devenus la voix des sans-voix ?
 Mohamed Amine Toumiat

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