Achevant les travaux du 29e Sommet des chefs d’État et de gouvernement, à Dhahran, en Arabie saoudite, la Ligue arabe a affirmé son opposition à la décision du président des États Unis, Donald Trump, de transférer son ambassade, de Tel Aviv à El Qods.
Dans la déclaration finale, les dirigeants des pays arabes se sont engagés à soutenir davantage les Palestiniens dans leur lutte pour leurs droits légitimes, à leur tête l’établissement de leur Etat indépendant avec El-Qods-Est comme capitale de l’État Palestinien souverain. Appelant par ailleurs à la vigilance pour contrecarrer les manœuvres et les complots visant à fragiliser voire déstabiliser des pays arabes, il est indiqué dans le document final du Sommet de la Ligue arabe, la mise en place d’un réseau de soutien financier au profit de la Palestine. Lors de son allocution d’ouverture de ce 29ème Sommet, dimanche, le roi Salman a annoncé que l’Arabie saoudite faisait un don de 200 millions de dollars, dont 50 millions iront à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), lequel organisme traverse sa plus grave crise financière, depuis que les États-Unis ont annoncé, janvier dernier, leur décision, mise en application, de réduire drastiquement leur contribution au budget de l’UNRWA, dont ses programmes concernent plus de 5 millions de réfugiés palestiniens. Mars dernier, lors de la conférence internationale des donateurs, à Rome, Italie, l’Union européenne (UE) avait annoncé l’octroi de 82 millions d’euros au budget de fonctionnement 2018 de l’UNRWA, à l’occasion d’une réunion entre la chef de la diplomatie de l’UE, Federica Mogherini, et le commissaire général de l’UNRWA, Pierre Krehenbühl, en marge de la conférence précitée. Alors que la tenue du Sommet de la Ligue arabe s’est tenue dans une conjoncture difficile au vu des évènements sur la scène arabe, notamment dans certains pays, il est intervenu après 24 heures de l’agression militaire tripartie, Etats-Unis -Royaume Uni-France contre la Syrie, par des tirs de plus de 100 missiles, dont plus de 70 interceptés et détruits par la DCA syrienne. En l’absence de toute référence à cette agression militaire tripartite contre la république syrienne, dans le document final sanctionnant le Sommet qui s’est achevé, hier, en Arabie saoudite, les divergences de fond entre les approches des uns et des autres en direction de la scène syrienne et d’autres questions brûlantes de la scène arabe, les participants ont souligné «la nécessité de parvenir à une solution politique en Syrie» est-il indiqué. Alors qu’il est utile de rappeler, que la Charte des Nations unies mentionne que les deux seuls moyens légaux pour recourir à la force dans les relations internationales sont, soit à la demande du gouvernement du pays concerné par toute intervention, soit par une résolution claire du Conseil de sécurité de l’ONU. Les efforts pour le rétablissement de la paix dans un cadre arabe unifié sont encore très loin d’aboutir, au vu des divergences et des différents minant les relations inter-arabes., les dirigeants arabes devront tenir leur prochain sommet, mars prochain, en Tunisie, pays sélectionné pour accueillir la 30ème édition, selon l’annonce du président Béji Caïd Essebsi, après l’accord de plusieurs pays arabes quant au choix de sa tenue chez notre voisin de l’Est.
Alger plaide en faveur du soutien au peuple palestinien et déplore toute escalade militaire en Syrie
Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah a appelé, lors de son allocution au Sommet de la Ligue arabe, à Dhahran en Arabie saoudite, à consolider les efforts de soutien au peuple Palestinien dans sa lutte pour ses droits légitimes. Appelant la communauté internationale à assumer son entière responsabilité, en direction des palestiniens, notamment « à faire pression sur l’occupant israélien » en vue, a-t-il souligné à «l’amener à cesser ses violations à l’encontre du peuple palestinien et à se conformer à la légalité et décisions de la légitimité internationale ainsi qu’aux principes du droit international » a précisé, Bensalah. Déplorant l’escalade militaire contre la Syrie, le président du Sénat, désigné par le chef de l’2tat, pour le représenter au sommet de Dhahran, a soutenu à cette occasion que «toute escalade militaire, de quelque que nature qu’elle soit» a-t-il précisé, «ne fait que compliquer et retarder» a souligné Bensalah «les chances de parvenir à une solution politique et pacifique au drame que connaît ce pays frère ».
Karima Bennour