Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a achevé sa visite d’Etat, pleinement réussie en Arabie saoudite, à l’invitation du Serviteur des deux Lieux saints de l’Islam, le Roi Salmane ben Abdelaziz Al-Saoud. Lors de cette visite d’État, sa première depuis son accession à la magistrature suprême, le président de la République s’est entretenu avec le Serviteur des Lieux saints, le roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, qui a organisé une cérémonie officielle en son honneur au Cabinet royal à Ryadh. Les deux dirigeants ont examiné les voies et moyens de renforcer la coopération bilatérale et la concertation sur les questions d’intérêt commun. Le président Tebboune s’est également entretenu, mercredi, avec le prince héritier saoudien, l’Émir Mohamed ben Salmane Ben Abdelaziz Al-Saoud, vice-Premier ministre et ministre de la Défense. Avant ces entretiens qui se sont déroulés en tête-à-tête, le président de la République avait reçu le prince héritier saoudien qui était accompagné du ministre de l’Énergie, l’Émir Abdelaziz ben Salmane, du ministre d’État, membre du Conseil des ministres, l’Émir Turki ben Mohammed ben Fahd, du ministre de l’Intérieur, l’Émir Abdelaziz ben Saoud ben Nayef, du ministre des Affaires étrangères, l’Émir Fayçal ben Farhane, du ministre du Commerce, Majid Al-Qasabi, du ministre du Tourisme, Ahmed Al-Khatib et du ministre d’État aux Affaires des États africains, Ahmed Qattan.
Au terme de sa visite d’État, Tebboune s’est rendu, jeudi après-midi, à la Mosquée du Prophète à Médine, où il a accompli la prière et visité la tombe du Prophète (QSSSL). La visite d’État du président de la République, a permis d’ impulser une nouvelle dynamique à la coopération bilatérale et ouvre des perspectives de partenariat prometteuses. Au cours de cette visite, les dirigeants des deux pays ont examiné les voies et moyens de renforcer la coopération bilatérale, la coordination et la concertation sur les questions d’intérêt commun. Cette visite va permettre de concrétiser des projets de partenariat et d’investissement, convenus au cours des intenses visites effectuées durant ces dernières années par les hauts responsables des deux pays. À cet effet, l’Algérie et l’Arabie saoudite s’emploient à donner un nouvel élan à la coopération bilatérale et à offrir de nouvelles perspectives aux investisseurs en vue d’augmenter le volume des échanges commerciaux, et ce partant des relations privilégiées unissant les deux pays et de la volonté commune de leurs dirigeants d’élargir le partenariat économique.
Les trois accords d’investissement signés en 2018 relancés
Cette visite va désormais insuffler une nouvelle dynamique aux différents ateliers bilatéraux issus de la 13ème session de la commission mixte algéro-saoudienne, tenue en avril 2018 à Ryadh, et qui a été sanctionnée par la signature de trois accords de coopération en matière d’investissement, de conformité, de normalisation ainsi que dans le domaine des relations internationales. Pour rappel l’’Algérie avait abrité, en février 2017, les travaux de la 12è session de la commission mixte algéro-saoudienne. l’Arabie saoudite souhaite établir des partenariats d’investissement stratégiques avec l’Algérie à l’effet de booster et hisser les relations économiques au niveau des relations politiques entre les deux pays, d’autant qu’Alger affiche sa disposition à coopérer avec Ryadh dans tous les domaines économiques, notamment industriels où des progrès notables sont enregistrés ces dernières années. Les deux pays aspirent à l’établissement de partenariats dans les domaines des hydrocarbures, pétrochimie, agriculture, industrie, économie du savoir et tourisme, des secteurs où l’Algérie soutient l’investissement, en accordant plusieurs facilités. L’Arabie saoudite figure parmi les partenaires principaux de l’Algérie avec un volume d’exportation de 473 millions usd durant les neuf premiers mois de l’année passée. Cette visite d’État aura constitué une occasion pour échanger les vues sur les questions arabes politiques et économiques d’intérêt commun, et à leur tête, la cause palestinienne et les situations dans certains pays arabes, outre les évolutions du marché pétrolier. À ce propos, le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, avait fait état récemment d’une réflexion profonde en cours sur une réduction additionnelle de la production du pétrole par les pays « Opep+ » pour la période allant de février à juin prochain pour garantir l’équilibre entre l’offre et la demande et empêcher ainsi une dégringolade des prix. « Le volume des réductions n’est pas encore déterminé. Les consultations se poursuivent toujours avec tous les pays (Opep et Non-Opep) et le volume des réductions additionnelles sera déterminé selon les capacités de chaque État », avait déclaré le ministre. Pour rappel, le Prince héritier de l’Arabie saoudite, Mohamed ben Selmane ben Abdelaziz Al-Saoud, vice-premier ministre et ministre de la Défense avait effectué en décembre 2018 une visite officielle en Algérie à la tête d’une délégation de haut niveau composée de ministres, d’hommes d’affaires et d’éminentes personnalités saoudiennes. En mars 2018, le ministre saoudien de l’Intérieur, l’Émir Abdelaziz Ben Saoud Ben Nayef Ben Abdelaziz Al-Saoud, s’était rendu en Algérie pour une visite officielle. Lors de la visite du Prince héritier saoudien, un conseil d’Affaires algéro-saoudien avait été organisé, dont les travaux ont été sanctionnés par l’augmentation des investissements saoudiens en Algérie durant les années à venir. Le secteur industriel se taillera la part du lion, notamment avec le lancement d’investissements prometteurs dans les secteurs agricole et touristique.
M. B.