Le Conseil national du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) a observé hier sa deuxième et dernière journée de grève à l’échelle nationale entamée le lundi 12 avril. Le Syndicat devra réunir son conseil national dans les prochaines heures pour décider des suites à donner à son mouvement de contestation. Ce dernier n’écarte pas le recours à des actions plus radicales dans le cas où la tutelle reste campée sur ses positions. Il faut dire que le taux de participation général à cette grève de deux jours initiée par le Cnapeste a été mitigé et varie d’un cycle à un autre. Le cycle secondaire semble avoir été en tout cas le plus impacté par ce débrayage où il a été enregistré entre 70% et 90% de taux de participation, contre 30% à 50% dans le cycle moyen, et enfin entre 5 à 10% dans le cycle primaire. Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapeste, qui devra s’exprimer dans les prochaines heures, annoncera le taux général de participation au niveau du territoire national. À noter que des assemblées générales sont organisées au niveau des wilayas et devront présenter leurs rapports au conseil national, qui se réunira pour décider des suites à donner à ce mouvement de contestation. « La prochaine stratégie du syndicat sera tracée selon le contenu de ces rapports, et selon la réaction du ministère face à notre plateforme de revendications », avait déclaré le même syndicaliste. Pour rappel, cette grève est décidée après l’échec de la rencontre du 7 avril ente le ministère et le syndicat. Ce dernier jugeant les réponses de la tutelle en deçà de ces revendications. Le Cnapeste réclame l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs de l’éducation, et le rétablissement de la retraite anticipée. Ses revendications tournent également autour du dossier du logement, de la prime de zone, des œuvres sociales, et de la médecine du travail. Le Cnapeste réclame aussi la révision du système de recrutement en employant les diplômés des écoles supérieures de l’Enseignement, outre la préservation de l’action syndicale en appelant à la levée de toutes les restrictions ainsi que l’élaboration d’une loi pour protéger les employés du système éducatif et criminaliser leur agression.
Ania Nch