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Fin de la brouille avec Paris 

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S’il est encore tôt pour parler de la fin des hostilités entre Alger et Paris, on peut au moins prétendre que le courant est rétabli et que les relations reviennent à leur cours normal. Après un peu plus de huit mois d’une crise diplomatique qui était, à un moment donné de son développement, à un cheveu de basculer vers un point de non-retour. En effet, le retour à la normale s’entend, par exemple, et d’abord, comme la réactivation des canaux diplomatiques. Suivront, ensuite, la relance du dialogue et la reprise des dossiers de la coopération bilatérale. Entre les deux, il y a aussi les dossiers « chaux » qui ont animé l’essentiel de l’actualité entre les deux pays qu’il sera question d’examiner. Le spectre de la rupture a plusieurs fois plané sur la relation depuis la naissance de la crise qui remonte à fin juillet 2024, lorsque le président français avait reconnu la « marocanité » du Sahara occidental. Aujourd’hui, les choses ont le mérite d’être claires entre les deux pays. La France le sait désormais à ses dépens. L’Algérie a fait preuve d’une attitude à la fois ferme et mesurée à l’égard de l’ancienne puissance coloniale. Face à une France qui s’est politiquement « radicalisée ». Cette crise a eu aussi le mérite de dévoiler aux Algériens tous les racistes qui ne les portent pas dans leur cœur. Mais, c’est loin d’être une affaire passionnelle. L’Algérie dérange lorsqu’elle défend sa souveraineté, ses intérêts stratégiques et économiques, ainsi que ses ressortissants à l’étranger. Toutefois, dans ce que le président Tebboune a qualifié, le 22 mars dernier, lors de son entrevue médiatique avec la presse nationale, de « capharnaüm » politique, il y eu des voix sages qui ont fait évité à la France un basculement fatal. Aujourd’hui, on entend, de moins en moins de « Bruno Retailleau » ou de « Xavier Driencourt », pour ne citer d’eux, cracher sur l’Algérie comme c’était le cas durant plus de huit mois. La dernière intervention « musclée » du président Tebboune au sujet de son seul interlocuteur qui est Emmanuel Macron, aura beaucoup pesé dans le cours des relations, sinon de la crise entre les deux pays. Depuis lors, les deux chefs d’Etat ont repris les choses en main. Ce qui a donné lieu à des visites en Algérie qui devraient déboucher sur le « dégel », du moins comme objectif escompté, de plusieurs dossiers de coopération. De part et d’autre. Ainsi, après Jean-Noël Barrot, le président du MEDEF recevra son homologue du CREA le 19 mai prochain, alors que l’historien Benjamin Stora est invité à Alger pour poursuivre le travail sur les restitutions des objets culturels.

Farid Guellil

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