Le commerce informel tend à prendre de l’ampleur en particulier durant cette saison estivale où tout se vend et à n’importe quel endroit.
En effet, après les espaces verts et les trottoirs, c’est au tour des plages et des routes d’être squattées par des commerçants qui profitent des périodes et situations particulières à l’exemple du mois sacré du ramadhan et la saison estivale pour des gains faciles. Ainsi, même les routes ne sont épargnées puisque les bordures de celles-ci sont achalandées par diverses marchandises plus particulièrement les fruits de saison. Cette course vers le gain facile, attire toutes les catégories de gens en majorité des jeunes qui se créent des espaces pour s’adonner à cette activité florissante. Ce phénomène est visible sur presque toutes les routes nationales. Les automobilistes en connaissent un bout, dont un grand nombre d’eux sont devenus de clients permanents. L’exemple le plus frappant est le négoce pratiqué sur la Route nationale n° 12, reliant Alger-Tizi-Ouzou. Cette activité notamment en matière de fruits et légumes prolifère et poursuit son bonhomme de chemin avec cette particularité de vente sur les bords des routes nationales, beaucoup plus durant les vacances. Ces apprentis- commerçants défient tous les dangers de la circulation routière. Sur la RN n°12, l’automobiliste de passage est le plus souvent attiré par des étalages de fortune présentant une marchandise variée notamment les fruits de saison. En prenant la direction vers Tizi-Ouzou et en passant par Si Mustapha jusqu’aux Issers, des jeunes et moins jeunes exposent des figues et des figues de barbarie dans des bidons en plastique qu’ils vous proposent à différents prix. Et sur le nouveau tronçon routier longeant la ville des Issers jusqu’à Bordj-Ménaiel, l’automobiliste a le choix entre certains fruits de saison plus particulièrement le raisin avec toutes ses variétés. Cette exposition de fruits agrémentée par d’autres produits agricoles comme les légumes sans oublier le poulet de chair avec ses variétés vous est proposé dans une ferme sur le même axe routier de la plaine de Chender. La sortie de la ville de Naciria vers Tademaït, précisément au lieu-dit Bouilef, le melon et la pastèque, constituent d’ailleurs la spécialité de cette région qui sont proposés aux automobilistes qui n’hésitent pas d’ailleurs à remplir la malle de leur véhicule car la qualité et la saveur de ces fruits sont hautement appréciées. Malgré les dangers liés à la circulation routière, des jeunes continuent de pratiquer ce commerce de la route qui semble ne pas s’arrêter. Les actions de sensibilisation, de réalisation de marchés de proximité et autres actions de répression entreprises par les pouvoirs publics n’arrivent pas à mettre fin à ce fléau qui au contraire ne cesse de prendre des proportions alarmantes où tous les espaces sont exploités.
B. Khider