Le président brésilien Jair Bolsonaro a assuré samedi que la forêt tropicale amazonienne «ne brûle pas comme on le dit», cherchant à apaiser les inquiétudes mondiales concernant les feux de forêt dans cette région. «Nos unités (militaires) ont commencé à travailler dans la région. Maintenant, la forêt ne brûle pas comme on le dit.
Le feu s’y produit lorsque les gens déboisent», a-t-il dit à la presse. Le nombre moyen des feux de forêt enregistrés cette année au Brésil, a poursuivi M. Bolsonaro, est inférieur à celui des années précédentes. La situation, qui a attiré l’attention internationale, «est en train de se normaliser». Cependant, selon les chiffres fournis par l’Institut national de recherche spatiale (INPE) du Brésil, leur nombre a augmenté de 82% entre janvier et août de cette année par rapport à la même période en 2018, dont plus de la moitié en Amazonie. Environ 60% de la forêt amazonienne, qui couvre une superficie de quelque 5,5 millions de kilomètres carrés en Amérique du Sud, se trouvent au Brésil. Des scientifiques et des groupes environnementaux s’inquiètent que ces feux de forêt n’aggravent la crise du changement climatique et menacent la biodiversité. Jair Bolsonaro a mobilisé vendredi l’armée et débloqué 40 millions de reals (9,7 millions de dollars) pour affronter ces feux, disant que certains d’entre eux «semblent être d’origine criminelle». Il a ajouté qu’il envisageait d’appeler l’ambassadeur du Brésil en France, Luis Fernando Serra, à exprimer son désaccord à l’égard des critiques du président français Emmanuel Macron contre les mesures prises par Brasilia face aux feux de forêt. Il n’a toutefois pas exclu la possibilité d’un dialogue avec M. Macron à condition que ce dernier le contacte d’abord. Des dirigeants d’autres pays ont offert leur soutien au Brésil dans la lutte contre le feu, a indiqué M. Bolsonaro. M. Macron avait tweeté jeudi que les feux de forêt dans l’Amazone constituaient une crise internationale, appelant les dirigeants des pays membres du G7 à avoir des discussions urgentes sur ce sujet lors de leur sommet ce week-end à Biarritz (sud-ouest de la France).
