Les cinéphiles algériens pourront renouer avec les salles de projection de la capitale à la faveur du 11e Festival international du cinéma d’Alger (Fica), dédié au film engagé, qui donne rendez-vous à son nombreux public du 2 au 10 décembre, après une absence imposée par la pandémie de Covid-19. Ce retour sur la scène culturelle promet une édition assez exceptionnelle avec de belles nouveautés et un plus grand nombre de films proposés au public et des sections thématiques très variées, indique la commissaire du festival Zhira Yahi qui propose au public une édition particulière marquant le retour du Fica et les 60e commémorations du recouvrement de l’indépendance.
Ce 11e Fica prévoit, comme à son habitude, une compétition déclinée en trois catégories, long métrage de fiction, long métrage documentaire et court métrage, et quatre projections en avant-première algérienne, ainsi que six focus thématiques.
La programmation du Fica propose des focus dédiés à la mémoire, « 60e anniversaire de l’indépendance », « Retrouvailles » dédié à des films perdus puis retrouvés et restaurés, et un focus « Cinéma, mémoire et résistance » . Dans une optique pédagogique et un élan de sensibilisation à la cause écologique, le Fica prévoit un focus « Environnement », particulièrement dédié à la jeunesse, en plus d’un focus « Femmes » et du programme « Découverte » pour la promotion des premiers films ou premiers longs métrages. Les films en compétition et leurs rediffusions sont programmées dans les salles de l’Office Ryadh El Feth, alors que les focus seront partagés entre le Palais de la culture Moufdi-Zakari et la salle de la cinémathèque d’Alger. Fondé en 2009, sous forme de « Journées du film engagé », le Festival international du cinéma d’Alger s’est très vite imposé comme l’événement cinématographique incontournable de la capitale, connue pour sa programmation qui propose aux cinéphiles de grandes œuvres porteuses d’engagement et souvent très éloignées du circuit du cinéma commercial.
Des grandes causes palestinienne et sahraouie, à la résistance d’un éleveur scandinave pour préserver son mode de vie, le Fica aura permis aux cinéphiles algériens de découvrir, dix éditions durant, des œuvres qui ne sont pas dans les circuits de distribution et de rencontrer de grands réalisateurs à Alger.