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FCE : Ali Haddad sort ses griffes

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L’Assemblée générale ordinaire du FCE (Forum des chefs d’entreprise) tenue hier à l’hôtel El Aurassi d’Alger, a été sanctionnée par un point de presse, lors duquel, Ali Haddad, accoudé par ses collaborateurs, a apporté une mise au point, que ce soit pour répondre aux dénigrements dont il a fait l’objet une année durant, ou bien pour démentir des informations qui lui sont attribuées par-ci, par-là, colportées notamment par la presse nationale. En effet, depuis son intronisation à la tête du puissant Patronat, le chef de file des opérateurs économiques du FCE n’a cessé d’essuyer les critiques acerbes de certains acteurs de la classe politique d’une part, et de ses «détracteurs» issus de la sphère entrepreneuriale de l’autre. Mais avant de répliquer, Haddad a préféré entamer son discours par dresser le bilan de l’activité de l’organisation qu’il dirige. D’ailleurs, il n’a pas tari d’éloges les mesures décidées dans la révision de la Constitution, précisément celles concernant la libéralisation de l’acte d’investir et la mise sur un pied d’égalité des secteurs public et privé. Entouré des membres de la direction exécutive du FCE, pour n’en citer que Réda Hamiani, Omar Ramdane et Toufik Lerari, président de Jil-FCE, Haddad indique d’emblée, que la seule mission de son organisation vise «l’intérêt de l’Algérie», allusion aux accusations le ciblant à la fois en tant que patron du FCE et de P-DG du groupe ETRHB. En réponse aux attaques et les critiques qu’il qualifie d’«injurieuses» et dont il fait l’objet depuis une année, Haddad défend son association en affirmant que ses membres ne sont pas des «prédateurs, mais des bâtisseurs», contrairement à ce que pensent certains acteurs politiques qui l’accusent de faire «main basse» sur les fonds publics et de jouir des «faveurs de l’état». Pour mieux éclairer justement sa position vis-à-vis du gouvernement, il a indiqué que le rôle du FCE n’est «nullement d’opposition», ni encore celui de s’aligner sur tout ce qui vient des pouvoirs publics. Pour lui, la mission de son organisation est similaire à celle de toutes les associations patronales du monde entier, notamment la défense des entreprises nationales, a-t-il précisé. Ne se gênant nullement de parler sous sa casquette de chef de l’ETRHB, des obligations de réserves que lui impose son statut au sein du FCE, Haddad a tenu aussi a défendre son entreprise. En effet, il a indiqué que l’ETRHB est ungroupe familial crée depuis 27 ans et que celui-ci s’acquitte de ses impôts (20 milliards de DA), en réponse à ceux qui l’accusent de s’accaparer de nombreux marchés publics au dépens d’autres opérateurs économiques. Une telle réplique s’adresse en partie, sans la citer, à la SG du PT, Louisa Hanoune. Le chef du FCE a parlé du redéploiement de son organisation à travers le territoire national, mais surtout sur l’ouverture de plusieurs bureaux de liaisons au niveau international. Cette question n’a pas manqué de susciter encore une fois les reproches de ses adversaires qui voient en cette initiative, une substitution au rôle de l’état et la diplomatie nationale. Ainsi, le fait d’installer des représentations du FCE à l’étranger et le fait de participer aux rencontres patronales internationales, «constitue-t-il en soi une substitution à la diplomatie?», s’est interrogé le conférencier. Pour Haddad, ces initiatives s’inscrivent dans l’objectif de drainer les investisseurs et de mobiliser les fonds extérieurs, comme l’oblige selon lui, le contexte de crise qui prévaut dans le pays.

Haddad a sollicité de la BNA un prêt bancaire de 5 milliards de DA
Revenant à l’information selon laquelle il avait déposé auprès de la Banque nationale d’Algérie une demande d’octroi d’un crédit bancaire s’élevant à 180 milliards de DA, Haddad dira avoir été sidéré par cette «information dénuée de tout fondement», a-t-il tenu à démentir. Même si, l’homme fort du FCE a précisé qu’en tant qu’opérateur économique, il jouit du droit de recourir aux financements bancaires, pour peu, a-t-il précisé, que son dossier soit en bonne et due forme. D’ailleurs il s’est demandé pourquoi personne n’en a parlé du cas de l’entreprise publique SNVI qui a bénéficié selon lui d’une enveloppe financière de 1 milliard de DA. Mais, Haddad n’a pas tardé à reconnaître avoir sollicité «effectivement» la BNA pour lui accorder un crédit de 5 milliards de DA. En revenant sur la question des IDE (Investissements directs étrangers), le chef du FCE n’a pas manqué de se targuer de pouvoir mobiliser des fonds en devises, si le pays en exprime le besoin. En effet, il a révélé qu’il a eu une rencontre avec les représentants d’Hermès en Allemagne qui lui ont fait part de la disponibilité d’un fonds de 10 milliards de dollars, alors que l’Arabie saoudite est prête a débloquer 100 milliards de dollars, a-t-il indiqué.
Farid Guellil

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