Après une période de stagnation, la situation sanitaire en Algérie est entrain d’évoluer après l’apparition de plusieurs cas des nouveaux variants de la covid-19. Jeudi, l’Institut pasteur d’Algérie a fait état de 7 nouveaux cas du variant britannique et 13 autres du variant nigérian.
L’IPA a précisé que les nouveaux cas du variant britannique ont été recensés dans les wilayas d’Alger avec 5 cas et de Blida avec 2 cas. S’agissant des cas du variant nigérian, l’IPA a ajouté que les personnes contaminées ont été testées dans les wilayas de Tébessa qui a enregistré 6 cas, Alger 2 cas, Aïn Salah 2 cas, Souk Ahras 1 cas et Ouargla 2 cas. Face à ces chiffres qui suscitent beaucoup d’inquiétude car ces nouveaux variants sont connus pour être plus résistants aux vaccins mais qui se propagent surtout de manière très rapide. Des interrogations se posent quant à la manière avec laquelle ils ont pu atterrir en Algérie. En effet, l’on a enregistré l’apparition de la nouvelle souche britannique au moment où les opérations de rapatriements étaient censées être filtrées. Et malgré la suspension, le premier mars dernier, de ces opérations, la souche nigériane a pu quand même être détectée chez nous 11 jours après, de quoi laisser perplexe quant à l’efficacité de ces mesures sensées prévenir contre l’apparition de ces souches en Algérie.
«La chaîne de transmission doit être impérativement cassée»
Il faut dire que face à une opération de vaccination qui avance tant bien que mal, en raison de la réception de quantités limitées de doses de vaccin mais aussi de l’organisation de cette opération qui n’a pas été à la hauteur, il serait urgent de mettre en place des mesures strictes et adéquates afin de casser la chaîne de transmission du covid en général, et des nouveaux variants en particulier, et d’éviter une troisième vague de la pandémie qui pourrait être plus virulente et plus dangereuse. L’obligation de faire respecter les mesures de prévention, dont la distanciation physique et le port du masque, est donc plus qu’urgente surtout qu’un relâchement a été constaté dans ce sens chez la majorité de la population. Aussi, il serait primordial de prendre les choses au sérieux, car face à un personnel médical épuisé et un système de santé ayant montré ses limites, les résultats pourraient êtres catastrophiques.
«Le variant britannique est 64% plus mortel»
Selon une nouvelle étude anglaise, publiée mercredi 10 mars, le variant anglais, que l’on savait déjà plus contagieux, serait également 64 % plus mortel. Fin janvier, le NERVTAG, le groupe qui conseille le gouvernement britannique sur les virus respiratoires, avait indiqué qu’il y avait une «possibilité réaliste » que l’infection par ce variant soit associée à un risque plus élevé de mortalité. Ce groupe estimait que la létalité du variant (risque de décès parmi les personnes infectées) pouvait être 30 à 40 % supérieure, en s’appuyant sur quelques études, dont celle qui a été publiée par le BMJ sous sa forme définitive. Ses auteurs se sont basés sur les données de 110 000 personnes testées positives hors hôpital entre octobre et janvier, qu’ils ont suivies durant 28 jours.
Ania Nait Chalal
