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Face à la détérioration de la situation humanitaire à l’Est de la RDC : Le groupe A3+ du Conseil de sécurité exprime sa « profonde inquiétude »

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Le groupe « A3+ » du Conseil de sécurité de l’ONU a exprimé, jeudi à New York, sa « profonde inquiétude » face à la détérioration de la situation humanitaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), affirmant son engagement « constant » en faveur de la souveraineté, de l’intégrité et de la stabilité du pays.

Le groupe « A3+ » s’exprimait ainsi dans un communiqué lu par le représentant permanent de la Sierra Leone auprès des Nations Unies, Michael Imran Kanu au nom du groupe « A3+ », qui regroupe les trois pays africains membres non permanents du Conseil de sécurité (Algérie, Sierra Leone et Somalie), ainsi que la République du Guyana de la région des Caraïbes, lors d’un briefing consacré à la situation en République démocratique du Congo. « Nous exprimons notre inquiétude face à la détérioration de la situation humanitaire à l’Est de la République démocratique du Congo. Ce conflit a impacté tous les secteurs de la société, aggravé la souffrance économique, déplacé des millions de personnes et anéanti des communautés entières », déclarent les membres du groupe.Le groupe « A3+ » a réitéré son appel « pressant » à l’arrêt immédiat des hostilités à l’est du pays, soulignant que « rien ne justifie la poursuite de ce conflit destructeur et chaque journée supplémentaire de massacre qui passe ne fait qu’exacerber la souffrance et la détresse des populations. « Nous devons agir immédiatement pour faire taire les armes et mettre fin au bain de sang », précise le groupe. Le groupe a réaffirmé « son ferme engagement en faveur de la souveraineté, de la paix et de la stabilité des territoires de la République démocratique du Congo », saluant les efforts incessants des parties au conflit à adhérer et à poursuivre le dialogue, en quête d’une solution pacifique, franchissant ainsi « des étapes encourageant au rétablissement de la confiance et de la sécurité dans le pays ».Il a appelé « l’ensemble des parties à assurer l’accès rapide, sécurisé et sans contraintes des travailleurs humanitaires », se félicitant des récentes démarches visant à atténuer l’escalade.Le groupe a appelé, en outre, le Conseil de sécurité et la communauté internationale à soutenir ces efforts pour assurer une paix réelle. Le groupe a salué, dans ce sens, les efforts diplomatiques coordonnés des dirigeants africains et des organisations régionales pour résoudre le conflit, réaffirmant que la solution doit passer par un dialogue inclusif et non par les armes. Le groupe « A3+ » a appelé toutes les parties à respecter la souveraineté de la RDC conformément à la résolution 2773 de l’ONU, qui exige le retrait de toutes les forces étrangères des territoires congolais et l’interdiction pour les pays voisins de leur fournir soutien ou refuge. Le groupe a, enfin, appelé le Conseil de sécurité et la communauté internationale à soutenir davantage la RDC, en appuyant les initiatives politiques régionales continues qui constituent « la meilleure solution pour réaliser une paix durable et permanente ».

L’ONU appelle à « un cessez-le-feu inconditionnel » dans l’Est de la RD Congo
L’envoyée de l’ONU en République démocratique du Congo (RD) Bintou Keita, a appelé, devant le Conseil de sécurité, à orienter « tous les efforts vers un cessez-le-feu inconditionnel », alors que le regain du conflit dans l’est du pays depuis janvier, a entraîné le déplacement de centaines de milliers de personnes et aggravé la crise humanitaire.
La Mission de paix des Nations Unies en RDC, la MONUSCO « reste déterminée à soutenir les initiatives de paix régionale en cours », a indiqué, jeudi, Mme Keita, également cheffe de cette mission, lors d’un exposé sur la situation en RDC devant les membres du Conseil de sécurité. « La Mission se tient prête, également, à mettre ses capacités à profit pour la mise en œuvre d’un éventuel cessez-le-feu », a-t-elle ajouté, lors de cette réunion à laquelle participait le ministre des affaires étrangères du Rwanda, Olivier Nduhungirehe. Elle a toutefois noté que « malgré d’importants efforts régionaux et internationaux, le cessez-le-feu immédiat et inconditionnel demandé par la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), l’Union africaine (UA), la résolution 2773 du Conseil de sécurité et, plus récemment, ne s’est pas encore concrétisée.Mme Keita a en outre jugé « impératif », que toutes les parties honorent leur engagement déclaré de faire taire les armes et de rechercher une solution pacifique, exprimant sa gratitude au Président angolais et Président en exercice de l’UA, Joao Lourenço, « pour ses efforts inlassables de médiation visant à rétablir le dialogue entre la République démocratique du Congo et le Rwanda ». Elle a encouragé la nomination rapide d’un médiateur de l’UA pour diriger le panel de facilitateurs nommé par le sommet conjoint des chefs d’Etat CAE-SADC, en vue de coordonner et d’unifier les initiatives de médiation, en s’appuyant sur les fondements des processus de Luanda et de Nairobi. S’autre part, l’envoyée de l’ONU en RDC a rappelé que la situation dans l’est de la RDC était « alarmante », et que la situation humanitaire dans les provinces de l’Est restait également critique, avec une augmentation dramatique des besoins, alors que l’accès humanitaire reste entravé dans de nombreuses zones en raison de l’insécurité et de la présence de groupes armés.
R. I.

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