La crise provoquée par le Maroc à El-Guerguarat, à l’extrême sud-ouest du Sahara occidental, a pour enjeu l’extension du trafic marocain de stupéfiants jusqu’en Libye via le Sahel, révèle le magazine en ligne, Strategika.
«La crise autour du point de contrôle d’El-Guerguerat, sis à l’extrême sud du Sahara occidental, a d’ailleurs pour enjeux l’extension du trafic de stupéfiants jusqu’en Libye via le Sahel », indique Strategika dans une analyse intitulée « reprise de la guerre du Sahara occidental: une faille de fracture entre de vieux enjeux économiques et de nouveaux calculs géopolitiques’’.
Selon ce magazine, la Libye est considérée comme un véritable eldorado pour le haschisch marocain, dont la diffusion se heurte à la fermeture des frontières avec l’Algérie ». La Libye est également un point de redistribution de la drogue marocaine vers la Tunisie, l’Egypte et l’Europe via l’immigration clandestine en Méditerranée.
Stratégika explique que cet » enjeu est vital pour le Maroc dont l’économie gonflée par les aides des pays du Golfe souffre de la crise du tourisme mondial et d’une dette avoisinant 91 % du PIB ».
D’où l’importance essentielle pour le Maroc d’ouvrir une route commerciale avec la Mauritanie à travers la zone démilitarisée (tampon). Ce que le Polisario considère comme une violation de l’accord de cessez-le-feu de 1991, relève l’analyse qui explique ainsi les causes du retour aux hostilités.
Dans son analyse, Strategika rappelle les critiques formulées par le Front Polisario à l’égard des agissements de la Minurso, « dont le staff a toujours été dominé par des officiers égyptiens jugés trop favorables aux thèses marocaines ». Selon un récent rapport du Groupe d’experts de l’ONU sur le Mali, le crime organisé au Sahel continue d’évoluer principalement autour du haschich marocain.
Le document pointe du doigt « le manque de coopération » du Maroc en matière de lutte contre le trafic de drogues, tout en soulignant l’impératif d’intégrer les fournisseurs de stupéfiants dans la liste des personnes visées par les sanctions onusiennes.
Ce rapport final, signé par le coordinateur du Groupe d’experts sur le Mali, Albert Barume, relève que » l’implication de groupes armés dans la criminalité organisée continue d’évoluer principalement autour du convoyage de haschisch marocain, ce qui entraîne des affrontements meurtriers au Mali ». Les instances onusiennes n’ont cessé de pointer le Maroc, premier producteur mondial de cannabis et le trafic organisé par le palais royal et les officiers supérieurs marocains au Sahara occidental.
Les revenus de ce trafic sont utilisés par le Maroc pour arroser de nombreux soutiens à travers le monde à son aventure coloniale et financer les « coups » diplomatiques comme l’ouverture de « consulats » par des pays qui n’ont aucun citoyen dans le territoire. D’ailleurs c’est pour détourner l’attention que la propagande marocaine a fait appel à l’ex-Premier ministre français Manuel Valls, reconverti en défenseur des causes perdues après ses ratages politiques en série, pour calomnier le Front Polisario. Des attaques qui ont contraint la représentation du FP en Espagne à l’attaquer en justice.
M. Bendib